Les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté lundi le projet de loi modifiant et complétant la loi 01-19 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, visant à promouvoir un environnement vert et à doter les générations futures d’outils publics efficaces de conservation. santé et environnement.
L’adoption a eu lieu lors d’une séance plénière de l’APN présidée par Zouhir Nasri, le vice-président de l’APN, en présence de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Nadjiba Djilali et du ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou.
Les modifications proposées, détaillées dans le rapport complémentaire de la commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement, concernaient principalement des modifications formelles affectant la rédaction de certains articles.
Après l’adoption de ce texte, Mme Djilali a indiqué que « cette loi s’inscrit dans une vision globale qui reflète l’engagement de l’État envers les conventions internationales et les normes environnementales mondiales, tout en œuvrant à l’amélioration de l’environnement des citoyens.
Le ministre a également expliqué que les dispositions de cette loi « contribueront à renforcer l’économie circulaire et à réduire la pression sur les ressources naturelles du pays », qualifiant l’adoption de ce texte d' »étape essentielle vers la durabilité du développement et l’amélioration de la qualité ». de la vie.
De son côté, le président de la Commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement, Mohamed Ouarti, a déclaré que cette loi confirme « l’engagement de l’Etat à avancer dans la construction » d’une nouvelle Algérie victorieuse, capable de faire face aux défis environnementaux, appelant à des efforts intensifiés pour le développement de ce secteur ».
La loi constitue « une nouvelle étape qui s’ajoute au système législatif national du secteur environnemental », a-t-il ajouté, estimant que son adoption vient « pour soutenir les nouveaux mécanismes dans les stratégies de gestion des déchets comme richesse économique ».
Avant le vote, le rapporteur de la commission, Mohamed Senoussi, a présenté un rapport complémentaire contenant des recommandations, notamment la nécessité de créer les conditions nécessaires pour encourager les start-up dans l’économie circulaire et favoriser la coopération entre start-up locales et étrangères. pionniers. de capitaliser sur leur expertise.
Le rapport recommande également de moderniser les opérations de valorisation des déchets en créant des plateformes numériques d’achat et de vente de matériaux recyclés, ainsi que de sensibiliser les citoyens à leur rôle clé dans la mise en œuvre d’une stratégie intégrée de gestion des déchets et la transition vers une économie circulaire, à travers une approche combinant incitations et sanctions.
La nouvelle loi prévoit plusieurs mesures clés, dont la création de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets et la mise en place d’un système numérique pour sa gestion. Il propose également de nouvelles définitions inspirées des principes fondamentaux de l’économie circulaire définis par les Nations Unies.
Il contient également des outils de planification qui incluent l’élaboration d’un plan national de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés et des déchets inertes et un autre plan de wilaya incluant les déchets spéciaux et dangereux.
A ce titre, les principes fondamentaux de l’économie circulaire ont été introduits dans cette loi, notamment le principe de responsabilité élargie des producteurs, considéré comme l’un des principes de l’économie circulaire. Tout producteur ou détenteur de déchets est tenu d’assurer ou de travailler à assurer la valorisation des déchets.
La loi prévoit également un projet écologique concernant l’introduction systématique des aspects environnementaux, dès la conception et le développement des produits afin de réduire les effets négatifs sur l’environnement au cours de leur durée de vie et le passage de la qualification de déchet à celle de substance ou produit après récupération.
La nouvelle loi évoque également une classification pyramidale des modes de transformation, le remplacement progressif de l’utilisation de produits en plastique à usage unique et la mise en place d’un système adapté par les fabricants et les distributeurs pour inciter les consommateurs à contribuer à la collecte sélective des déchets.