Les experts et professionnels du secteur agricole ont salué, dans des déclarations adressées à l’APS, les instructions données dimanche par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment l’adoption d’une vision prospective claire et précise, voire pour assurer le disponibilité des produits agricoles. produits, ainsi qu’une stratégie intégrée pour réduire leurs importations.
Le Président de la République a ordonné, dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres « d’adopter une stratégie intégrée dans le secteur agricole pour réduire les importations, en profitant en même temps du nouveau Plan national de valorisation des eaux usées , ce qui aura un impact positif. impact sur la production agricole », saluant « les efforts déployés dans le secteur agricole, dont l’impact est aujourd’hui palpable ».
Les instructions du Président de la République liées au secteur ont également porté sur « l’adoption d’une vision prospective claire et précise, à même d’assurer, dans un premier temps, la disponibilité des produits agricoles sur le marché national en quantités suffisantes, avant de passer à l’exportation ». de produits qui ont enregistré un excédent notable cette saison.
Dans ce contexte, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi, a salué les instructions et directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres, notant que les mesures prises ces dernières années dans le domaine des terres agricoles et facilitant l’achat d’intrants agricoles et le financement, ont accéléré le taux de croissance du secteur.
M. Dilmi a expliqué que l’augmentation continue de la valeur de la production agricole est désormais « tangible », tant pour les agriculteurs que pour les citoyens, se félicitant de la reconnaissance par le Président de la République des efforts déployés dans ce secteur.
Il a également souligné « le rôle essentiel de la prévision et du recensement dans l’agriculture, notamment pour les grandes cultures et les secteurs stratégiques ». Toute stratégie prospective, a-t-il ajouté, permet non seulement de planifier la production, mais également d’acquérir des données de terrain, qui permettront de contrôler les importations de produits et d’intrants agricoles dans le futur.
La prospective agricole au centre des stratégies sectorielles
De son côté, M. Tarek Hartani, directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA), a salué les conclusions de la réunion du Conseil des Ministres, soulignant que la stratégie nationale intégrée de réduction des importations de produits agricoles, ordonnée par le Président de la République, « constitue un élément essentiel pour accélérer la croissance du secteur et renforcer son rôle dans la dynamique économique générale ».
Pour cela, l’intervenant a souligné la nécessité « d’une étude approfondie des ressources actuelles disponibles en Algérie et de l’exploitation du potentiel naturel de chaque région du pays, qu’il s’agisse d’arbres fruitiers, de céréales ou de légumes ».
Il a également souligné l’importance de planifier l’exportation des excédents de récoltes, notamment pour les produits comme les tomates et les dattes, capables de soutenir financièrement le Trésor public.
Concernant l’adoption d’une vision prospective pour assurer la disponibilité de quantités suffisantes de produits agricoles sur le marché national, M. Hartani a indiqué que des études et des modèles scientifiques pourraient être adoptés pour prédire les récoltes et identifier les superficies cultivées avant la saison des récoltes, notamment pour les principales cultures telles que les céréales, avec l’introduction de technologies avancées.
Le directeur de l’ENSA a déclaré que le secteur agricole repose désormais sur une planification à moyen et long terme, insistant sur la nécessité d’une réflexion approfondie et d’une collaboration avec toutes les parties prenantes pour accroître la contribution du secteur à l’économie nationale.
De son côté, le directeur général de l’Institut national de recherche agronomique (INRA), Ali Farah, a affirmé que les objectifs fixés par le président de la République « sont à la portée de l’Algérie », soulignant que « l’efficacité du secteur agricole est en constante évolution ». s’améliorant avec la réduction des importations de produits et d’intrants agricoles ».
Il a souligné la nécessité d’intensifier les efforts dans le domaine de l’irrigation agricole et notamment dans l’économie de l’eau, appelant au développement de la recherche scientifique pour le développement de variétés végétales à faible consommation d’eau.
De son côté, l’ingénieur et agronome Ahmed Malha a souligné l’importance des statistiques et de la prospective dans le secteur agricole, soulignant que « ces éléments sont au centre des préoccupations des pouvoirs publics, menés par le Président de la République qui paie une attention particulière à la numérisation et aux statistiques précises afin de construire une stratégie prospective pour ce secteur.
L’expert a estimé que l’adoption de la prévision dans le secteur nécessite « de prêter attention au suivi comme élément essentiel et important dans l’élaboration de stratégies pour connaître ce qui se fait dans le monde et les évolutions enregistrées, qu’elles soient sur le terrain ». de production. , la recherche, ou encore sur l’évolution des prix des produits agricoles ou encore sur de nouvelles pathologies végétales ou animales.
Il a déclaré dans le même contexte que cette approche permet d’élaborer un plan clair pour l’exportation et l’importation des produits agricoles, soulignant que « les programmes adoptés par le secteur ces dernières années ont permis d’enregistrer des excédents dans la production de de nombreuses cultures, ce qui a permis à l’Algérie de se passer de l’importation de fruits et légumes », précisant que « le défi dans un avenir proche est de produire des semences localement et de réduire progressivement nos importations ».
Faisant référence aux directives du Président de la République visant à tirer parti du nouveau plan national d’utilisation des eaux usées qui bénéficiera à la production agricole, M. Malha a salué l’importance de ces instructions, notamment dans le contexte des effets du changement les conditions climatiques auxquelles sont confrontées l’Algérie comme d’autres régions du monde.