Les manifestations du 11 décembre 1960 à Alger ont eu un impact significatif dans l’internationalisation de la cause algérienne, ont souligné mercredi à Alger des chercheurs en histoire lors d’un colloque organisé pour commémorer le 64e anniversaire de ces événements.
Evoquant le contexte qui a prévalu dans ces événements, à savoir la visite du président français Charles De Gaulle en Algérie (9-14 décembre 1960), l’historien Amar Rekhila, s’exprimant au forum El Moudjahid, a déclaré que De Gaulle était accompagné d’un importante délégation de journalistes français et occidentaux.
« Et grâce à cette présence de journalistes, les manifestations qui ont eu lieu dans de nombreux quartiers d’Alger ont eu un écho important à l’étranger et ont amené les Nations Unies à réagir en adoptant, le 19 décembre 1960, une résolution demandant à la France de négocier pour elle-même. détermination du peuple algérien », a-t-il observé.
Outre la victoire de la cause algérienne à l’ONU, une autre résolution fut votée le 20 décembre 1960, ordonnant aux pays colonisateurs de permettre aux peuples de leurs colonies d’Asie et d’Afrique d’exercer à leur tour leur droit à l’autodétermination, il a ajouté.
De son côté, le moudjahid et historien Aïssa Kasmi est revenu sur les principaux épisodes de combats qui ont marqué la Guerre de libération nationale, notamment les événements du 11 décembre 1960, « au cours desquels les Algériens ont versé beaucoup de sang », a-t-il indiqué. .
« A l’époque où De Gaulle ne cessait de parler de la pacification de l’Algérie, alors le peuple algérien comprit qu’il fallait prendre les choses en main en 1960, réussissant à faire passer son message aux Français et à l’Union. Les nations », a-t-il souligné.
Dans le même temps, les intervenants ont notamment rappelé les « tentatives de division et d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie par la France coloniale », mettant en garde contre la « poursuite méconnue de ce projet » et appelant les Algériens « à s’unir plus que jamais » pour y faire face