Le Conseil de sécurité de l’ONU a instauré, à l’initiative de l’Algérie, et après plus de 6 mois de consultations, le principe de l’égalité d’accès à ses documents internes et impubliables pour tous ses membres, sans distinction, l’accès étant auparavant limité aux membres permanents. seulement.
Peu après le début de son mandat au Conseil de sécurité en janvier 2024, l’Algérie a découvert une réalité impensable : les membres élus du Conseil de sécurité ne pouvaient pas accéder à tous les documents et archives liés aux travaux du Conseil, l’accès étant limité aux seuls membres permanents. .
Ce fait était inacceptable pour l’Algérie qui s’est interrogée sur les raisons de cette discrimination entre membres permanents et élus, pour se retrouver face à une autre réalité selon laquelle certains membres permanents considéraient ces documents comme des documents « exclusifs », établissant cette pratique discriminatoire sans aucune base légale ou réglementaire. , que personne n’a vu la nécessité de remettre en question.
L’Algérie a depuis mis en œuvre un plan judicieux pour mettre en lumière ce vide juridique et éliminer cette discrimination entre membres permanents et élus du Conseil de sécurité. La Mission permanente de l’Algérie à New York a engagé des consultations laborieuses, d’abord avec les membres du Groupe A3+, qui ont exprimé leur soutien à l’approche algérienne, ensuite étendue à tous les membres élus du Conseil.
La démarche de l’Algérie ne pouvait se dérouler sans obstacles de la part de certains membres permanents, qui considéraient ces dossiers comme leur « propriété exclusive », dont l’accès n’est pas accordé aux élus sans leur accord préalable.
C’est ainsi que le débat est passé de la mise en lumière de cette pratique illogique à un conflit juridique et procédural visant à supprimer cette discrimination et à mettre tous les membres du Conseil sur un pied d’égalité. L’Algérie, soutenue par la suite par les élus, a alors engagé de nombreuses manœuvres juridiques et procédurales pour constituer un dossier qui lui servirait lors des négociations.
Ce point a été inclus dans de nombreuses réunions privées et réunions informelles des représentants permanents des membres du Conseil de sécurité et inclus dans les travaux du groupe de travail informel du Conseil de sécurité sur les documents et autres questions de procédure, présidé par le Japon.
Avec une détermination sans faille, suite à une stratégie soigneusement élaborée et faisant preuve d’une grande capacité de persuasion avec des arguments juridiques à l’appui et après plus de six mois de négociations, les efforts de l’Algérie ont été couronnés de succès, une opération désormais baptisée « Initiative algérienne pour la régulation de l’accès ». aux documents de travail du Conseil de sécurité ».
Le Conseil a approuvé la note du président modifiant la fameuse note no. 507 de 2017, qui réglemente son activité. Ce document, approuvé en ses sections six (coopération et consultation au sein du Conseil) et treize (membres nouvellement élus), stipule explicitement que tous les membres du Conseil de sécurité, sans distinction, ont le droit d’accéder pleinement aux documents du Conseil relatifs aux questions en cours d’examen. bien sûr, précisant par la même occasion les procédures liées aux demandes d’accès à certains documents.
Cela ressort clairement de l’introduction de nouveaux paragraphes dans la note du Président no. S/2024/507 et par les changements substantiels concernant les méthodes de travail du Conseil, notamment en ce qui concerne les membres élus.
Cette réalisation, qui met fin à « l’apartheid des documents », s’inscrit dans la série d’actes réalisés par la diplomatie algérienne au cours de la première année de son mandat au Conseil de sécurité. La popularité de la note présidentielle no. 507 consiste dans le fait qu’il s’agit du seul document officiel du Conseil de sécurité qui comprend tous les aspects procéduraux adoptés depuis sa création, expliquant et complétant les règles de procédure temporaires établies par ses membres depuis 1946 et réglementant la méthodologie de travail entre les membres du Conseil de sécurité. Conseil.