Les réalisations de l’Algérie ces dernières années dans le domaine maritime, et notamment en matière d’infrastructures portuaires et logistiques, lui permettent de devenir un hub maritime régional ouvert sur l’Afrique, ont souligné lundi à Alger opérateurs et experts.
Lors des travaux de la Conférence internationale sur l’économie maritime, les intervenants ont noté que la position géographique de l’Algérie, ainsi que les mesures prises par les pouvoirs publics pour relancer l’économie maritime en général, devraient conférer au pays le statut de transbordement. hub vers et depuis l’Afrique.
« Il est impératif de donner à l’Algérie une place de premier plan sur la scène internationale en tant que porte d’entrée et hub de l’Afrique dans le secteur maritime et portuaire, pour répondre aux attentes des opérateurs économiques nationaux », a insisté Ahmed Tibaoui, directeur du World Trade Center. Alger. , organisateur de cette conférence dans sa deuxième édition.
Selon l’intervenant, l’étendue de la façade maritime nationale et la proximité du pays avec le sud de l’Europe, outre sa situation sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde, permettent à l’Algérie de « jouer un rôle important dans le domaine maritime international ». champ.
Il a ajouté que le réseau routier national et son ouverture vers les pays enclavés du Sahel à travers la route transsaharienne (Alger-Lagos) donne à l’Algérie l’avantage d’envisager la construction d’un hub de transbordement pour desservir son commerce intérieur et sur le sien. les voisins du sud et, pourquoi pas, celui de la rive nord de la Méditerranée.
Dans le secteur maritime, un hub de transbordement est un port où les marchandises sont déchargées d’un navire pour être rechargées sur un autre, réduisant ainsi les coûts et offrant une plus grande flexibilité.
Souvent situés à des endroits stratégiques, ces centres ont pour objectif de faciliter le transit international des marchandises, notamment des conteneurs.
M. Tibaoui a souligné, dans ce contexte, les orientations données par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, afin d’assurer « une exploitation optimale de tous les ports nationaux et de ne pas se concentrer uniquement sur celui d’Alger, qui gère seul davantage » plus de 60 % du trafic maritime national.
La vision des pouvoirs publics pour promouvoir le secteur salué
L’intervenant a, dans le même temps, mis en avant les progrès réalisés par l’Algérie dans le domaine de la construction navale, saluant à cet égard les réalisations réalisées par de nombreux opérateurs nationaux dans ce secteur et dont les navires, principalement destinés au secteur de la pêche, sont de plus en plus exportés. .
Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour de cette réunion, notamment le droit maritime et les conventions internationales, la construction navale et la performance portuaire.
De son côté, le président de l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (Amapa), Mouloud Belaid, a indiqué que le développement du secteur maritime nécessite « un dialogue large et constructif entre les autorités et les opérateurs », saluant à cet égard « la vision et volonté des pouvoirs publics de promouvoir le secteur dans toute sa complexité ».
« Nous avons noté avec satisfaction la création de nouvelles compagnies maritimes de passagers et les demandes formulées par les investisseurs pour la création de compagnies maritimes de marchandises », a-t-il souligné.
Le Président Amapa a également exprimé la disponibilité des différents acteurs, notamment les agents maritimes, les armateurs et les représentants des sociétés portuaires, à contribuer à l’amélioration du cadre réglementaire régissant le secteur, notamment le code maritime en cours de révision. .
Selon lui, le secteur est confronté à divers défis qui doivent être surmontés tels que « l’érosion des parts de marché de la flotte nationale, les réglementations disparates entre les différentes administrations et la congestion portuaire » affectant la compétitivité.
Quant au président de l’Union du transport et de la logistique (Translog), Abdallah Seriai, il a appelé à davantage d’investissements dans la modernisation des infrastructures et des services logistiques portuaires en Algérie, de manière à réduire le coût de la logistique que représentent les produits commercialisés en Algérie ( jusqu’à 35 %), par rapport au coût moyen enregistré dans le monde (entre 10 et 20 %).