Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a indiqué mercredi à Alger que le projet de loi de financement (PLF 2025) visait à valoriser les acquis réalisés, notamment en matière de pouvoir d’achat et à réduire l’impact du taux d’inflation de la vague enregistrée à au niveau mondial, notant un « ralentissement palpable » de l’inflation ces derniers mois.
Ces observations ont été faites lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par M. Brahim Boughali, le président de l’APN, en présence de membres du Gouvernement, qui a été consacrée aux questions des députés concernant le PLF-2025.
M. Faid a précisé que le projet de loi venait consacrer le maintien des subventions aux prix des produits de base, en vue d' »atténuer l’impact de la hausse de leurs prix au niveau des marchés mondiaux sur le citoyen algérien », soulignant que le L’inflation en Algérie avait connu un « ralentissement palpable » au cours des neuf (9) premiers mois de cette année, « atteignant 4,25%, contre 9,3% enregistré au cours de la même période de 2023 ».
À cet égard, le ministre a également indiqué que cela était dû principalement à la baisse du taux d’inflation des prix alimentaires.
PLF, poursuit-il, tend « à promouvoir les acquis réalisés à travers une série de mesures visant à soutenir le front social, à faire face aux vagues inflationnistes et à améliorer et maintenir le pouvoir d’achat des citoyens, dans l’application des orientations du Président de la République. , M. Abdelmadjid Tebboune ».
Evoquant le financement des investissements publics, le ministre a indiqué dans sa réponse que le total des investissements réalisés par le Trésor sous forme de prêts au profit de divers organismes publics a atteint près de 5.969 milliards de dinars, destinés au financement de 267 projets répartis sur 11. les secteurs économiques, qui ont bénéficié principalement de la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF), de l’Agence Nationale des Barrages et des Transferts (ANBT), des Routes Algériennes (ADA), des sociétés de transports, du Métro d’Alger, de Sonelgaz et des stations de dessalement d’eau de mer
La revalorisation des projets représente 16% des dépenses d’investissement prévues pour l’année prochaine d’environ 361,81 milliards de dinars, alors que les dotations allouées au nouveau programme représentent 84%, a-t-il ajouté, précisant que la valeur de la revalorisation « ne représente que 3,8% du le programme en cours est estimé à 9.340,5 milliards de dinars au 31 décembre 2022 ».
En réponse à une question concernant le taux de consommation des dotations financières mobilisées dans le cadre du budget 2024, M. Faid a indiqué que les dépenses budgétaires au premier semestre de l’année en cours ont augmenté de manière significative de 5,150 milliards de dinars à fin juin 2023, pour s’établir à 6,946 . milliards de dinars à fin juin dernier, soit une hausse de 34%.
Concernant le déficit général du Trésor, le ministre a déclaré que le Gouvernement travaille à réduire le déficit à travers une meilleure orientation des subventions et la diversification des sources de revenus à travers l’élargissement de l’assiette fiscale en menant des réformes capables d’augmenter le système fiscal ». juste et inclusif», en plus de lutter contre l’évasion fiscale et de renforcer la collecte des impôts grâce à la numérisation.
500 milliards oui au Fonds de règlement des revenus d’ici fin 2024
M. Faid a indiqué que le déficit effectif de la balance générale du Trésor diffère du déficit prévu prévu dans le PLF car, a-t-il dit, « le niveau d’exécution des dépenses est souvent inférieur aux dépenses prévues », notant que l’Algérie utilisait les ressources disponibles dans le fonds de régulation des recettes (FRR) ainsi que les ressources disponibles au travers de la dette publique pour couvrir le déficit budgétaire.
Il a, dans ce contexte, indiqué que le solde du FRR a atteint, à fin 2023, 3,686 milliards de dinars et « qu’il devrait enregistrer, à fin 2024, des recettes supplémentaires s’élevant à près de 500 milliards de dinars » Il a également abordé l’impact du soutien de l’État aux entreprises publiques confrontées à des difficultés financières, indiquant que le Conseil de participation de l’État (CPE) a « donné des instructions pour l’élaboration d’un plan de redressement pour chaque entreprise ».
Concernant le développement du paiement électronique, le ministre a révélé que le nombre de cartes bancaires en circulation au 31 octobre 2024 a dépassé les 19 millions de cartes, dont plus de 14 millions de cartes d’Algérie Poste, tandis que le nombre de distributeurs automatiques est passé à 3.896 distributeurs automatiques.
Le nombre de terminaux de paiement électronique est passé à 58.194, permettant d’effectuer plus de 489.000 opérations, pour une valeur totale de 4 milliards DA, tandis que le nombre de web-commerçants est passé à 510 commerçants, avec une valeur de paiement téléphonique atteignant environ de 27 milliards oui, ajoute le ministre.
Afin de renforcer cette activité, le Trésor Public a créé un système dédié au traitement et à l’orientation des flux financiers liés au paiement électronique par carte, dans le but de récupérer les recettes publiques. Jusqu’au 14 octobre, 1.871 points de vente électroniques avaient été déployés, rappelle le ministre.
M. Faid a présenté le PLF 2025 aux députés, lors d’une séance plénière lundi dernier, suivie de séances de débat à huis clos mercredi soir, avec des interventions des présidents des groupes parlementaires.