Les participants au séminaire national sur « les crimes contre les monuments et les biens culturels et leurs mécanismes de protection », qui ont débuté mardi à la bibliothèque principale d’El Tarf, ont souligné l’importance du patrimoine dans le renforcement de la cohésion sociale.
« L’importance du patrimoine dans le développement du sentiment d’identité, ainsi que les défis de la protection et de la préservation du patrimoine culturel, qui représente non seulement un ensemble de monuments et de traditions, mais joue également un rôle de premier plan dans le renforcement du sentiment d’appartenance nationale, est essentiel. » a indiqué Noureddine Kouider, directeur de la maison de la culture d’El Tarf, organisateur de cette rencontre de 2 jours, en coordination avec la faculté de droit et de sciences politiques de l’université. Chadli-Bendjedid.
Le même responsable a ajouté, dans son intervention, que la valeur des monuments archéologiques et historiques « consiste non seulement dans le plaisir de visiter un lieu, mais aussi dans le rapprochement avec l’histoire ».
Seddik Benyahia, de Jijel, a souligné « la nécessité de sensibiliser à la préservation des trésors archéologiques et des biens culturels qui sont exposés à la contrebande, au vol, à la destruction ou à la dégradation, ce qui revient à effacer une partie de notre histoire ».
Il a également souligné l’importance de « sensibiliser les citoyens au patrimoine culturel et archéologique », estimant que sa préservation « est l’affaire de tous », avant de rendre hommage aux services chargés de la préservation des biens culturels, comme les équipes spécialisées comme le Algérien. les douanes et les différentes forces de sécurité.
Des services vigilants qui, dit-il, s’efforcent de « garantir que les pièces archéologiques n’entrent pas clandestinement et restent des preuves matérielles des civilisations qui se sont succédées en Algérie ».
Concernant la contrebande de pièces archéologiques précieuses représentant une partie de l’histoire algérienne, le Professeur Kamel Aliouche, de l’Université Badji Mokhtar d’Annaba, a indiqué dans une communication intitulée « Protection des biens culturels » que ce phénomène de contrebande « nécessite une stricte application de la loi et sensibilisation des citoyens, d’autant plus que de nombreux particuliers font le commerce de pièces archéologiques sans en mesurer les conséquences. »
« L’importance de la numérisation comme moyen de protection des antiquités et des biens culturels » a également été soulignée par le professeur Mahfoud Ali Zoui, de l’Université du 8 mai 1945 à Guelma, qui a appelé, dans une communication intitulée « Actualiser les stratégies de protection des patrimoine culturel en Algérie », établissant des partenariats avec des institutions internationales spécialisées dans la protection des vestiges et du patrimoine culturel.
Au premier jour de ce séminaire, qui a réuni des universitaires représentant 25 universités du pays, la question du rôle des textes législatifs algériens dans la lutte contre les délits de contrebande et les atteintes au patrimoine matériel a fait l’objet d’un large débat.