La 48ème Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) s’est ouverte vendredi après-midi à Lisbonne (Portugal), dans un contexte qui nécessite une mobilisation internationale plus forte en faveur de la cause du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique.
Les participants à cette conférence, parmi lesquels des parlementaires, des universitaires, des journalistes, des experts et des représentants de la société civile, analyseront les principaux défis auxquels est confrontée la cause sahraouie, surtout après que certains pays, notamment la France, ont « franchi toutes les lignes rouges en adoptant l’approche de l’occupant et en le promouvant au sein de l’Union européenne (UE) », a déclaré à l’APS le représentant du Front Polisario en Suisse et aux côtés de l’ONU et des organisations. organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir.
Cette conférence de deux jours intervient au moment où la cause sahraouie enregistre plusieurs acquis, dont la décision historique rendue le 4 octobre par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords commerciaux Maroc-UE car illégaux, notamment les territoires du Sahara occidental, considérés comme « un territoire distinct et séparé » du Maroc.
Les participants aborderont également le thème des violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et la question du pillage des ressources naturelles au Sahara occidental, a-t-il ajouté.
Face à l’impossible renouvellement des accords commerciaux UE-Maroc, suite aux décisions claires de la CJUE, le Maroc tente d’impliquer directement certaines multinationales dans le pillage des richesses du peuple sahraoui, a observé le diplomate, demandant une réponse judiciaire. et politique face à cette « opération dangereuse ».
Une telle réponse « doit inclure des actions judiciaires contre certaines entreprises européennes présentes sur le territoire en dehors de tout cadre juridique, des actions politiques au sein du Parlement européen et des parlements nationaux et régionaux pour empêcher un nouveau contournement des décisions et garantir leur application sur le terrain, mais aussi actions au niveau populaire, à travers des campagnes de boycott des marchés qui vendent des produits du territoire occupé », a-t-il expliqué.
Les participants aborderont également la question du blocus médiatique exercé par l’occupant marocain pour empêcher le processus de décolonisation au Sahara occidental, en s’appuyant, à travers la corruption, sur des lobbies qui ont de l’influence sur les médias internationaux pour faire taire la voix des Sahraouis.
Le diplomate sahraoui a, à cette occasion, salué les médias et journalistes algériens qui veillent à porter la voix du peuple sahraoui et à briser le blocus médiatique imposé à leur cause.