La Cour Constitutionnelle s’est prononcée sur la recevabilité des deux saisines concernant le contrôle de constitutionnalité des articles 23, 29, 33 et 55 du texte adopté par le Parlement concernant la loi de finances 2025 et a déclaré l’inconstitutionnalité des amendements contenus dans ces articles, selon le dernier Journal Officiel .
Cette décision fait suite à deux saisines présentées par le Président du Conseil de la Nation et le Premier Ministre qui ont exprimé leurs inquiétudes quant à la conformité de ces articles avec l’article 147 de la Constitution.
Il est ainsi prévu que « les deux saisines relatives au contrôle de constitutionnalité des articles 23, 29, 33 et 55 du texte adopté par le Parlement relatif à la loi de finances pour l’année 2025, aux dispositions de l’article 147 de la Constitution, ont été présentés par le Président du Conseil de la Nation et le Premier Ministre devant la Cour Constitutionnelle, intervenue conformément aux dispositions des articles 190 et 193 de la Constitution ».
Selon l’article 147 de la Constitution, « est irrecevable tout projet de loi ou amendement présenté par des parlementaires dont l’objet ou l’effet est de réduire les ressources publiques ou d’augmenter les dépenses publiques, à moins qu’il ne soit accompagné de mesures visant à accroître les recettes de l’État ou à réaliser le peu d’économies correspondant. à d’autres éléments de dépenses publiques.
Selon le document, la Cour Constitutionnelle a statué, sur la forme, sur la recevabilité des deux saisines, et a déclaré, sur le fond, l’inconstitutionnalité des amendements contenus dans les articles 23, 29, 33 et 55 du texte adopté par le Parlement concernant la Loi de Finances 2025.
La Cour a jugé qu’après examen des actes parlementaires, il a été déterminé que les articles 23 (Amendement 45), 29 (Amendement 12), 33 (Amendement 7) et 55 (Amendement 49) étaient « accompagnés ou soutenus par toute proposition relative à des mesures visant à augmenter les recettes de l’État ou à libérer des sommes financières dans un autre chapitre des dépenses publiques, ce qui a été noté par la Cour constitutionnelle dans l’amendement proposé par députés concernant les articles mentionnés ci-dessus ».
Ainsi, poursuit le texte, « ces amendements ne matérialisent pas le principe de l’équilibre financier, l’un des principes fondamentaux sur lesquels repose le budget général de l’Etat ».
Cette décision a été déférée au Président de la République, au Président du Conseil de la Nation, au Président de l’Assemblée Populaire Nationale et au Premier Ministre.