Le texte de loi de finances pour l’année 2025, adopté samedi par le Conseil national, prévoit plusieurs mesures visant à favoriser les investissements et à soutenir l’économie nationale, mais aussi à soutenir le pouvoir d’achat et à améliorer les conditions de vie des citoyens.
Dans ce contexte, le texte de loi autorise le Trésor public à émettre des titres « sukuk souverains », permettant aux personnes physiques et morales de participer au financement des infrastructures et/ou des équipements du marché public de l’État, avec l’exonération du Global L’Impôt sur le Revenu (IRG) et l’Impôt sur les Sociétés (IBS) pendant une durée de cinq ans, sur les produits de ces Sukuk, émis par le Trésor ou négociés sur un marché organisé, l’exonération des droits d’enregistrement foncier et de publicité, sur une période de cinq ans, pour les Sukuk Souverains, tout au long de leur maturité. Le texte prévoit également la reconduction pour une durée de cinq ans de la réduction de 50% de l’IRG et de l’IBS au profit des revenus réalisés dans les wilayas du sud.
Et afin d’encourager l’entrepreneuriat et l’innovation, le texte prévoit une réduction correspondante de 30% du bénéfice comptable, dans la limite de 200 millions DA, pour les dépenses engagées en recherche et développement en entreprise et celles employées dans les programmes d’innovation ouverte réalisées. avec des start-ups et des incubateurs, pour déterminer le bénéfice imposable.
Par ailleurs, l’exonération des droits d’enregistrement, des contrats liés à la constitution d’entreprises créées par les titulaires du label « Projet Innovant », ainsi que l’achat de biens immobiliers par les start-up et incubateurs en vue de créer des activités industrielles, est prévu. Le texte prolonge les exonérations fiscales accordées aux incubateurs pour une durée supplémentaire de deux ans, en cas de renouvellement de leur label.
En matière de digitalisation, le texte de loi prévoit l’exonération de TVA et de droits de douane, des terminaux de paiement électronique (TPE) et des kits destinés à l’assemblage de ces terminaux, jusqu’au 31 décembre 2027. Le texte propose également d’augmenter la le capital du Fonds National d’Investissement (FNI) de 150 milliards à 275 milliards de dinars et l’élargissement de la garantie accordée par le Fonds de Garantie des Crédits PME. (FGAR), aux banques et établissements financiers, à tous les prêts accordés (actuellement réservés aux prêts d’investissement).
Aussi, le texte de loi autorise le Trésor à prendre en charge les intérêts pendant la période de sursis et l’amélioration du taux d’intérêt des prêts accordés par les banques publiques, jusqu’à 100%, dans le cadre de la mise en œuvre du logement de type loyer- programme d’achat, avec une consistance de 135.000 logements pour l’année 2025.
Il prévoit également une réduction de 10 % au profit des bénéficiaires d’un logement du programme de location-vente « AADL 3 » qui ont payé 38 % du prix du logement et souhaitent vendre leur logement par anticipation et avant la date d’échéance. . Cette réduction sera calculée sur la base du montant restant à payer en loyer par le bénéficiaire, en un seul versement.
Afin d’améliorer les conditions de vie des citoyens, le texte autorise les banques à accorder, outre les prêts immobiliers, des prêts à la consommation aux ménages pour l’achat de biens et de « services », notamment dans les secteurs de la santé et des voyages.
Et afin de soutenir davantage le pouvoir d’achat des citoyens, le texte de loi a prévu un certain nombre de mesures et d’exonérations fiscales, comme celles relatives à la couverture de la mesure prise par les pouvoirs publics pour exonérer les importations de produits surgelés. . viande blanche à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) entre le 8 janvier 2024 et le 31 décembre 2025.
Il est également évoqué, dans le même texte, la prolongation de l’exonération temporaire de TVA jusqu’au 31 décembre 2025, concernant la vente de légumes secs et de riz, importés ou produits localement, ainsi que de fruits et légumes frais, d’œufs de table produits localement. , viande de poulet et dindes. Par ailleurs, le projet prolonge jusqu’au 31 décembre 2025 le système d’application du taux réduit de 5% des droits de douane sur l’importation de bovins et d’ovins vivants, ainsi que de viande bovine fraîche réfrigérée et de viande ovine emballée sous vide.
Sur un autre aspect, le texte consacre l’élargissement de l’assiette fiscale et introduit plusieurs mesures d’incitation et de simplification au profit de diverses activités économiques, sans inclure de nouveaux impôts.
Texte de la Loi de Finances 2025 en chiffres :
Le prix fiscal de référence par baril de pétrole brut utilisé est de 60 dollars en 2025-2027.
Le prix du marché du baril de pétrole brut est de 70 dollars en 2025-2027.
La croissance économique atteindra 4,5% (2025 et 2026), et la croissance hors hydrocarbures serait de 5% en 2025.
Le produit intérieur brut (PIB) devrait être de 37,863 milliards de DA (278,71 milliards de dollars).
– Les exportations de marchandises atteindraient 50,9 milliards de dollars.
– Les importations de biens devraient atteindre 46,07 milliards de dollars.
– La balance commerciale devrait enregistrer un excédent de 4,83 milliards de dollars.
– La balance des paiements devrait atteindre un excédent de 1,17 milliard de dollars.
– L’encours des réserves de change atteindrait 72,95 milliards de dollars, soit 16 mois d’importations de biens et services.
– Les recettes budgétaires devraient s’améliorer de 3,5% pour atteindre 8.523,06 milliards DA.
– La fiscalité pétrolière s’élèverait à 3.453,96 milliards DA.
– Les dépenses budgétaires augmenteraient de 9,9% à 16.794,61 milliards DA.
– Le déficit budgétaire s’élèverait à 8.271,55 milliards DA.