Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné mardi à Alger l’ouverture des banques à tous ceux qui souhaitent investir dans les chambres froides et le stockage, afin de garantir la stabilité des marchés et lutter contre la spéculation.
Dans son discours prononcé lors de la cérémonie de célébration du 50ème anniversaire de la création de l’Union Nationale des Paysans Algériens (UNPA), le Président de la République, soulevant la question de « l’absence ou l’interruption des financements jusqu’à certaines périodes », qu’il a qualifié de « signe de sous-développement », il a ordonné aux banques « d’ouvrir leurs fenêtres pour accorder des crédits à tout agriculteur qui souhaite investir dans le stockage frigorifique et le stockage de produits agricoles », garantir la stabilité des marchés et lutter contre la spéculation et les pénuries.
Après avoir salué « le processus de modernisation de l’agriculture et l’introduction de nouvelles techniques dans plusieurs régions du pays, comme Biskra, El-Oued et Boumerdès », le Président de la République a déclaré que « l’observation de ces techniques nous rassure.
Les agriculteurs algériens font preuve d’un « grand sens du patriotisme », a salué le président de la République avant d’ajouter : « Nous sommes sur la bonne voie avec des récoltes et une production qui font honneur à notre pays.
Nous ne sommes pas loin de nous libérer de la dépendance aux hydrocarbures. »
Le Président de la République a révélé que « le secteur agricole a généré une valeur de 37 milliards de dollars en 2024 et contribue à 15% au PIB, contre 5% pour l’industrie », soulignant la nécessité d’une « relation organique » entre l’agriculture et industrie.
En ce sens, il a précisé que « la gestion centralisée de l’agriculture n’apporte aucun résultat et que nous devons ouvrir la voie et l’initiative des agriculteurs », soulignant que « le ministère de l’Agriculture ne doit pas tout décider dans ce secteur et que des solutions appropriées doivent être recherchées ».
Le Président de la République a exprimé son soutien aux fédérations paysannes, les invitant à proposer des solutions, soulignant que l’Algérie traverse aujourd’hui « une période essentielle pour parvenir à l’autosuffisance ».
Evoquant le secteur de la viande, le Président de la République a déclaré : « Au lieu d’importer des moutons pour l’Aïd, nous devons trouver une solution au problème du coût élevé de la viande rouge pour garantir la stabilité du marché de la viande. « , proposant également des solutions au secteur de l’alimentation animale.
Abordant la croissance démographique de l’Algérie, qui augmente « d’environ un million d’habitants par an », le président de la République a noté que l’Algérie « n’est pas loin d’atteindre 55 millions d’habitants », d’où la nécessité, a-t-il dit, de « préparer tous les conditions de cette croissance démographique, en misant sur la production, l’autosuffisance et la construction d’une économie solide, capable de répondre aux besoins de tous les citoyens.
Le Président de la République a expliqué qu’exporter des hydrocarbures pour importer de la nourriture est une « mauvaise politique, et que nous devons produire ce que nous consommons et qu’il n’y a pas d’alternative à l’agriculture pour équilibrer nos revenus.
Après avoir réitéré son engagement à « élargir les superficies irriguées d’un million d’hectares supplémentaires », le Président de la République a souligné l’importance de « l’utilisation des eaux usées », citant « le programme spécial élaboré cette année entre les ministères de l’Eau et de l’Agriculture ». conçu pour récupérer la plus grande quantité possible d’eau traitée pour la réutiliser dans le secteur agricole.
« Il serait possible de récupérer dans un premier temps entre 30 et 40 % des eaux usées, ce qui permettrait d’irriguer de grandes surfaces », a-t-il estimé.
« Nous envisageons d’examiner, au niveau du Gouvernement, la possibilité de créer des coopératives de stations d’épuration pour distribuer ces eaux et optimiser leur utilisation », a souligné le Président de la République.