Les participants à une conférence tenue jeudi à Alger ont estimé que la proclamation de l’Etat de Palestine en Algérie marquait une étape décisive pour consolider les efforts constants de l’Algérie en faveur du peuple palestinien et de sa juste cause, tout en étant considérée comme le « cadre politique » des négociations successives. accords . et la reconnaissance de l’État de Palestine.
Organisée par Radio Algérie Internationale et la Faculté des Sciences Politiques et des Relations Internationales, la conférence s’est tenue au Club Culturel « Aissa Messaoudi » au siège de Radio Algérienne, sous le thème « Algérie et Palestine : des décennies de soutien et de fidélité à la serment », dans le cadre de la commémoration du 36e anniversaire de la proclamation de l’État de Palestine en Algérie et du 20e anniversaire de la mort du président palestinien Yasser Arafat.
Les participants ont discuté des dimensions et des implications politiques de la proclamation de l’État de Palestine, ainsi que de l’importance historique du soutien à la lutte du peuple palestinien pour la liberté et l’indépendance, tout en soulignant les responsabilités historiques et juridiques des Nations Unies et de la communauté internationale pour mettre fin aux injustices contre le peuple palestinien et contrecarrer les plans sionistes visant à effacer la cause palestinienne.
Ils ont souligné que cette proclamation représentait « une étape décisive pour renforcer les efforts de l’Algérie en faveur du peuple palestinien et de sa juste cause, dans un contexte marqué par les trahisons, les complots et les alliances injustes au détriment de la victime ».
Dans son discours, le conseiller Bachir Abou Hatab, représentant de l’ambassadeur de Palestine à Alger, a salué l’importance de la proclamation de l’Etat de Palestine par le Conseil national palestinien d’Algérie, qui « incarnait une politique et un modèle sur lesquels toutes les réalisations étaient fondées ». notamment la création de l’Autorité palestinienne et la reconnaissance internationale de la Palestine.
Cet événement a marqué, selon M. Abou Hatab, le début d’un processus de paix que « l’Algérie a parrainé, défendu et facilité, pour devenir plus tard le cadre politique des accords internationaux et des reconnaissances de l’Etat de Palestine », saluant le rôle historique de l’Algérie. , et son engagement constant en faveur de la cause palestinienne.
S’exprimant par vidéoconférence depuis la Palestine occupée, l’écrivaine et analyste politique palestinienne Tamara Haddad a souligné l’importance de cet anniversaire qui a jeté les bases d’une nouvelle étape dans la lutte palestinienne pour l’établissement d’un État indépendant avec Al-Qods pour capitale, saluant le soutien algérien à tous les niveaux aux aspirations du peuple palestinien à la liberté, ainsi que ses efforts au sein du Conseil de sécurité visant à mettre fin aux massacres et à attirer l’attention sur la situation humanitaire en Palestine.
Le professeur de sciences politiques et de relations internationales à l’Université d’Alger 3, Slimane Aradj, a évoqué, pour sa part, le moment de la proclamation de l’État de Palestine, à l’heure où le monde, alors concentré sur la fin de la guerre froide, mesure largement négligée la question palestinienne. Il a rappelé les principes de l’Algérie et son attachement à la cause palestinienne, par fidélité aux valeurs établies par la Déclaration du 1er novembre.
De son côté, le professeur de droit international à l’Université d’Alger 1, Boubekeur Abdelkader, a expliqué comment la proclamation de l’État de Palestine a placé la communauté internationale, notamment l’Assemblée générale de l’ONU et le Conseil de sécurité, devant leurs responsabilités historiques et politiques. et droits légaux pour protéger le peuple palestinien et soutenir son objectif d’établir son État indépendant avec Al-Quds comme capitale, rappelant que la délégation palestinienne a été reconnue comme Palestine lors de la session de décembre 1988 de l’Assemblée générale des Nations Unies. , ce qui reflète ainsi l’importance de cet événement accueilli par l’Algérie.
Il a également évoqué les reconnaissances successives de l’État de Palestine et les résolutions internationales en faveur de la cause palestinienne, dont certaines stipulent que la paix dans la région ne sera possible qu’à travers la reconnaissance de l’État palestinien, invoquant la décision internationale. Cour pénale internationale (CPI) en 2021, qui a reconnu que les actes commis en Palestine, en Cisjordanie et à Gaza constituaient une violation du droit international.