L’Opéra d’Alger Boualem Bssaish a accueilli, dimanche soir, un concert exceptionnel en hommage à l’artiste Warda el Djazairia, dans le cadre des festivités commémoratives du 70ème anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Guerre de Libération (1954-2024), et la célébration du patrimoine artistique et musical national, avec la participation de nombreux artistes algériens.
Ce concert hommage organisé par l’Office national de la culture et de l’information, en collaboration avec l’Opéra d’Alger Boualem Bssaish, a été rehaussé par la présence du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou.
Étaient également présents le secrétaire général du ministère de la Défense nationale (MND), le secrétaire général du ministère des Moudjahidines et des ayants droit, des parlementaires et des directeurs, ainsi que le fils du défunt artiste, Riad Kasri, et un public nombreux. parmi les fans de la chanson Diva de l’arabe.
Dans une salle pleine, le public a apprécié d’écouter les chansons de feu Warda el Djazairia, interprétées par des artistes algériens tels que Hassiba Amrouche, Amel Wahbi, Nada Al-Rayhane, Rehab Al-Djazairia, Khaled Mahboub et Fouad Wamane, sous la direction du Maestro Kamel Maat
La chanteuse Nada Al-Rayhane a ouvert la soirée de sa voix mélodieuse en interprétant « Ad’ouka ya amali min ba’id », un poème patriotique émouvant, écrit par le poète algérien Salah Kharfi et composé par Baligh Hamdi.
L’artiste Rehab Al-Djazairia a, pour sa part, interprété « Eyyam », une chanson du parolier Mounir Bou Assaf et du compositeur Bilal Zain, qui est la dernière œuvre du défunt.
Fouad Ouamane interprète « Laoula El Malama » (1973), composée par Morsi Jamil Aziz sur un air du maestro Mohamed Abdel Wahab, tandis que Mahboub Khaled reprend l’émouvant « Ismaouni » (1974) composé par Sayed Morsi et mis en musique par le le talentueux Baligh Hamdi.
Amal Wahbi, de son côté, a enchanté le public avec « Fi youm oua lila » et « Betwenes Bik ». De son côté, Hassiba Amrouche a interprété « Aid El Karama », suscitant une vive interaction de la part d’un public plongé dans la mémoire du 20ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
La cérémonie a également été marquée par un moment d’émotion intense, où les six voix se sont réunies pour chanter en chœur le célèbre hymne patriotique « Biladi Ouhibouki », exaltant l’amour du pays. Par ailleurs, un documentaire sur le parcours de la défunte et son engagement national a été projeté.
A cette occasion, Riad Kasri, le fils du défunt, s’est déclaré fier et ému de cet hommage qui « confirme que les chants de sa mère sont éternels, répétés de génération en génération ».
La défunte a débuté très jeune sa carrière artistique, à la fin des années 1950, en interprétant sa première chanson patriotique intitulée « Koulouna Jamila », en hommage à la Moudjahida Djamila Bouhired. Elle a également participé à des opéras comme « El Watan el Akbar » au début des années 1960. Avec sa voix douce et mélodieuse, la Diva de l’arabe chantait la lutte et la résistance du peuple algérien contre le colonisateur français.
Elle a présenté le chef-d’œuvre « Aid El Karama » à l’occasion du 20ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et a parfaitement interprété « Ilyadat Al Djazair », un poème du défunt poète de la Révolution Moufdi Zakaria intitulé « Biladi Ouhibouki », un poème chanté hymne en toutes occasions et jours fériés nationaux.