Les travaux de la réunion annuelle des Académies africaines des sciences (AMASA 2024) se sont achevés mercredi soir au Centre international de conférences (CIC) « Abdelatif Rahal » à Alger.
A cette occasion, le président de l’Académie algérienne des sciences et technologies (AAST), Mohamed Hichem Kara, a rappelé l’engagement de l’Algérie dans le réseau des académies africaines des sciences depuis 2018, soulignant que la réunion annuelle reflète « la volonté du président de l’Académie République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour renforcer les liens avec l’Afrique, notamment dans les domaines de l’économie et de la recherche.
Kara a également insisté sur l’importance de discuter des questions de santé et des catastrophes naturelles, tout en appelant à « une meilleure coopération entre les chercheurs africains pour limiter leur émigration » et en plaidant pour « la protection des ressources du continent et l’exploitation de leurs ressources locales grâce à la technologie ».
Le président de l’AAST a annoncé parallèlement « un projet de coopération avec l’Académie palestinienne des sciences, intitulé « Passerelle des sciences », visant à organiser des conférences et à soutenir la formation d’étudiants palestiniens, dans le cadre du soutien continu de l’Algérie à la cause palestinienne. Cause et autres causes justes dans le monde.
De son côté, Mme Habiba Bouhamed Chaabouni, universitaire tunisienne et dont le pays organisera la prochaine édition de l’AMASA, a souligné « l’importance de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine médical, notamment pour l’étude des gènes et l’échographie.
Elle a soutenu que ces technologies « améliorent le diagnostic et le traitement des données », exhortant les systèmes de santé africains à « adopter l’intelligence artificielle de manière rationnelle afin qu’elle soit bénéfique à l’humanité ».
Dans le même esprit, M. Tshilolo Léon, universitaire de la République Démocratique du Congo, a mis en avant les avantages de la digitalisation dans le secteur de la santé, appelant les pays africains à « s’approprier l’Intelligence Artificielle afin de ne pas prendre de retard dans le progrès technologique ».
Concernant la fuite des cerveaux, il a proposé de remédier à cette situation à travers une « approche collective, pour mieux comprendre les forces et les faiblesses du continent et trouver ensemble des solutions ».
Lors de l’AMASA 2024, le « African Scientist Award » a été décerné pour la première fois pour encourager des chercheurs exceptionnels du continent. Ce prix a été décerné au professeur Abdelouahed Tounsi de l’université de Sidi Bel Abbès pour ses travaux en génie civil, ainsi qu’au professeur Dan J. Stein de l’université du Cap en Afrique du Sud pour ses recherches en psychiatrie.
Placée sous le haut patronage du Président de la République, cette rencontre, qui a débuté mardi sous le thème « Ressources, sciences et technologies pour le développement en Afrique », a été l’occasion d’évoquer l’évolution des sciences et leurs applications dans le domaine social. , domaines économiques et économiques industriels.
C’est également un cadre consultatif pour relever les défis auxquels sont confrontées les sociétés africaines pour parvenir à un développement durable.