La nécessité de repenser les moyens les plus efficaces de coopération scientifique entre les pays africains afin de maîtriser les technologies avancées pour l’exploitation et l’utilisation de ces ressources au niveau local, a été soulignée, mardi, lors de la réunion annuelle des Académies africaines des sciences ( AMASA2024).
« Il est nécessaire de repenser les meilleures modalités de coopération scientifique entre les pays africains, de maîtriser les technologies avancées pour exploiter ces ressources et les utiliser localement », a indiqué le président de l’Académie algérienne des sciences et technologies (AAST), Mohamed Hichem. Kara, à l’ouverture de cette réunion.
Il a évoqué à ce propos, « les défis liés aux révolutions technologiques et à la transition vers les énergies renouvelables, la compétition pour les ressources naturelles stratégiques présentes en Afrique va s’intensifier ».
Cette rencontre, placée sous le thème : « Ressources, sciences et technologies pour le développement en Afrique », vise à « mettre en lumière les opportunités offertes à notre continent par la transformation numérique, l’intelligence artificielle et la finance climatique », a-t-il ajouté.
Il s’agit également d’un usage « intelligent » de la diplomatie scientifique pour convaincre les décideurs des perspectives offertes par la science, la technologie et l’innovation pour le développement, que ce soit dans les négociations internationales ou au niveau continental ou national, a souligné M. Kara.
De son côté, le président du réseau des Académies africaines des sciences, Mahouton Norbert Hounkonnou, a noté que « l’Afrique est riche en ressources, mais son potentiel reste inexploité et sans cadre solide en science et technologie ».
Il a ainsi exhorté les participants à cette réunion « à saisir l’occasion pour réaffirmer l’engagement commun en faveur d’une Afrique scientifiquement autonome où les ressources sont utilisées de manière durable, où les catastrophes sont confrontées avec résilience et où le vaste potentiel de sa population est pleinement exploité.
De son côté, le président du Partenariat inter-académique, Masresha Fetene, a plaidé pour que « les académies, dont la mission principale est de conseiller les gouvernements et la communauté scientifique dans son ensemble, délibèrent sur les questions critiques qui peuvent entraver la poursuite des investissements dans la science et la technologie. . recherche.
Par ailleurs, à l’occasion de son invitation à cette rencontre de solidarité avec la cause palestinienne, le président de l’Académie palestinienne des sciences et technologies, Marwan Awartani, a exprimé l’ampleur des destructions subies par le système éducatif palestinien dans la bande de Gaza. et en Cisjordanie à la suite de la guerre d’extermination menée par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien.
A ce propos, il a fait état de « la destruction de 90% des infrastructures de l’enseignement supérieur et de 80% du système d’enseignement général, ce qui a conduit à un arrêt total du système ».
Placée sous le haut patronage du Président de la République, cette rencontre de trois jours est l’occasion d’échanger sur l’évolution des sciences et leurs applications dans les domaines social, économique et industriel.
C’est également un cadre consultatif pour relever les défis auxquels sont confrontées les sociétés africaines pour parvenir à un développement durable.