La nécessité de promouvoir les innovations et les expériences de terrain pour le développement de l’agriculture saharienne et le renforcement de la sécurité alimentaire nationale a été soulignée, mardi, lors d’une réunion scientifique à l’Université d’Adrar, à l’initiative du Conseil national de la recherche scientifique et Technologies (CNRST).
La réunion, à laquelle ont participé les autorités locales et les représentants des groupements industriels et économiques nationaux, dont Sonatrach, Cosider, Agrodiv et Madar, a permis de mettre en valeur l’important potentiel agricole qu’offre la wilaya d’Adrar, à travers des méga-projets visant à assurer son développement agricole, conformément aux orientations des hautes autorités du pays, pour faire face, à court terme, au défi de la sécurité alimentaire.
Dans son intervention, le directeur du CNRST, Mokhtar Sellami, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre des démarches visant à développer l’innovation et la recherche scientifique pour renforcer le développement des leviers socio-économiques en Algérie, dont l’Agriculture saharienne.
CNRST œuvre, avec le concours de différentes directions ministérielles et opérateurs économiques nationaux, membres du Conseil, à promouvoir le potentiel de développement national à travers des modèles économiques et industriels performants, des innovations et des recherches scientifiques, afin de les capitaliser et de répondre aux enjeux du pays. et atteindre, d’ici 2027, un produit intérieur brut supérieur à 400 milliards de dollars, a-t-il souligné.
De son côté, le directeur général du pôle Agriculture du groupe Cosider, Noureddine Bacha, a mis en avant les efforts menés depuis 2021, en matière d’investissements agricoles, dans certaines wilayes du pays qui ont lancé dans la production de semences, une protection facteur de sécurité alimentaire, en complément des autres activités agricoles, dans le but de réduire la facture des importations.
Le Groupe Cosider, rappelle M. Bacha, engagé dans l’expérience des investissements agricoles dans les wilayas de Khenchela (région de Nememcha), Touggourt et Adrar.
Cette dernière (Adrar), qui constitue le fer de lance du groupe, compte tenu des conditions favorables existantes (terre et eau), a enregistré le lancement d’une exploitation de 16.000 ha, pour un investissement de 12 milliards DA, dont 50% dédiés au construction de forages d’irrigation et installation d’équipements d’irrigation (pivots).
Ces investissements ont été couronnés par l’exploitation, dans les trois wilaye citées plus haut, d’une superficie totale de 37.000 ha, a indiqué le même responsable qui a rendu hommage aux efforts des autorités locales pour accompagner les promoteurs, en matière d’électrification agricole, en dossier. le temps, ainsi que la rapidité d’exécution des démarches administratives liées à l’investissement.
Les prévisions du groupe anticipent, pour la campagne agricole 2024/2025, une récolte de 100.000 quintaux (QX) de semences, susceptibles de répondre aux besoins de la prochaine campagne agricole.
S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre académique, le wali d’Adrar, Ali Bouguerra, a déclaré que l’investissement agricole dans la wilaya d’Adrar repose sur quatre axes.
Il s’agit d’investissements agricoles majeurs auprès des opérateurs internationaux pour bénéficier de leurs expériences, de l’investissement des entreprises nationales dans l’agriculture saharienne, de l’implication des grands investisseurs privés et de leur accompagnement selon les nouveaux mécanismes d’accompagnement et d’accompagnement, ainsi que de l’encouragement des jeunes promoteurs. souhaitant exploiter de petites parcelles, pour faire de l’Adrar un centre agricole national.
Le chef de l’exécutif des wilayas s’est engagé à organiser prochainement une réunion de coordination avec les opérateurs agricoles, afin de prendre connaissance de leurs préoccupations et de leur prise de conscience des mécanismes prévus par les pouvoirs publics pour soutenir et promouvoir les investissements dans les wilayas du sud.