La présentation générale du spectacle de théâtre « Tahaggart… L’épopée des sables », qui met en lumière une étape cruciale de l’histoire de la résistance du sud algérien contre l’armée coloniale française, a été présentée jeudi soir à Alger devant une grande salle. public.
Hébergée à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïeh, la représentation s’est déroulée en présence du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, de plusieurs membres du gouvernement, des représentants des deux chambres parlementaires et des différentes missions diplomatiques accréditées à Alger, ainsi que de nombreux directeurs d’institutions culturelles sous tutelle, dont ceux de l’Office de Riadh El Feth (OREF), Mourad Chouihi et de l’Opéra d’Alger, Abdelkader Bouazzara.
Ce spectacle épique revisite, pendant 65 minutes, la résistance des hommes et femmes indigènes du sud algérien (« Tahaggart » signifiant « femme libre » en tamazight) pour défendre leurs terres contre l’invasion de l’armée coloniale française. Appuyés par les interventions alternées des narrateurs, qui rythmaient, à travers des ellipses dans les chansons, les transitions d’une situation à l’autre, une cinquantaine d’artistes, entre comédiens et danseurs venus de toutes les régions d’Algérie, ont illustré les prouesses de la résistance populaire du sud algérien menée par de courageux chefs guerriers tels que Cheikh Amoud El Mokhtar et Ibrahim Ag Abekda.
Parlant dans une langue intermédiaire, constituée d’un mélange d’arabe et d’une des variantes locales du tamazight, les comédiens ont été soutenus par les chorégraphies très esthétiques d’Ania Kaci qui se sont déroulées dans un espace ouvert, agrémenté d’une scénographie appropriée, le travail. du réalisateur, qui a restitué les ambiances appropriées au contexte traité. Sur grand écran, des vidéos d’autres résistances populaires qui ont marqué les différentes régions d’Algérie dans les premières années de la colonisation, comme celles menées glorieusement par l’émir Abdelkader et Lalla Fadhma N’Soumer, étaient diffusées sous des éclairages multicolores et une bande-son entraînante et le musique de Tarek Kadem, authentique dans le contenu et moderne dans la forme.
A cette occasion, le ministre de la Culture et des Arts a souligné « la complémentarité entre plusieurs organismes sous tutelle pour la production de ce spectacle épique auquel le ministère des Moudjahidines et des Ayants-droits a également collaboré ». Ballalou a rappelé que son département a préparé « un programme riche et varié, dans diverses disciplines intellectuelles et artistiques, qui maintiendra la célébration des 70 ans du début de la Guerre de Libération Nationale jusqu’en novembre 2025 dans toutes les wilayas du pays ». .
Le ministre de la Culture et des Arts a également exprimé sa « ferme volonté d’œuvrer pour que les futures productions culturelles dans toutes les disciplines affiliées à son département apportent une valeur ajoutée et « une valeur artistique et culturelle capable de permettre leur diffusion et leur commercialisation sur le plan local ». « , a-t-il ajouté, « ce qui permettrait de les intégrer dans le marché culturel de l’Algérie et du monde ». Il a également rappelé la « qualité supérieure » des artistes et intellectuels algériens vivant dans leur pays ou à l’étranger, capables, a-t-il conclu, « d’être à l’avant-garde pour promouvoir la personnalité et l’identité nationales et œuvrer pour notre sécurité culturelle, en préservant notre patrimoine enraciné pour des millénaires. »
Produit par OREF sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, en collaboration avec le ministère des Moudjahidines et des Ayants-droits, l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïeh et l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), le spectacle « Tahaggart. .. L’Épopée des Sables » se répète vendredi, à la même heure et au même lieu.