« Lehwawi », une adaptation de la pièce russe « Le chant du cygne » d’Anton Tchekhov, produite par le Théâtre régional de Constantin, a séduit le public tant par la qualité du texte que par le jeu des acteurs, lors de sa représentation samedi. en soirée, le 3ème jour du Festival International de Théâtre de Bejaia.
Écrit par Salaheddine Triki, cette œuvre dramatique dépeint, sur un ton grotesque et romantique, les échecs et le désespoir d’un artiste virtuose, mais qui, à défaut de se produire sur scène, a fini par perdre son public et son envie de se réinventer. Il plonge dans l’ivresse et la nostalgie du passé perdu, pour se donner l’illusion de vivre encore.
Accablé de toutes parts, notamment par sa condition de vie dans une loge de théâtre et affecté par les pratiques parasitaires des gens qui l’entourent, il décide de casser sa pipe et de quitter volontairement ce monde qui ne lui procure aucune satisfaction ni la force de continuer. . .
Djamel Mezouari, qui interprétait le rôle de Lehwawi, et ses deux acolytes, Salaheddine Triki et Kamel Eddine Ferrad, ont livré une prestation époustouflante et de haut vol, pour le plus grand plaisir du public.
Déjà superbement accueillie vendredi à la Maison de la culture dans la version « Off », la pièce a eu le même retentissement samedi soir au Théâtre Abdelmalek-Bouguermouh.