Tout effort visant à éviter une escalade des tensions dans la région du Moyen-Orient doit commencer par la cessation des crimes sionistes à Gaza, a déclaré mercredi à New York le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama.
« Tout effort pour éviter une escalade des tensions dans la région du Moyen-Orient doit commencer par la cessation des attaques (sionistes) brutales contre Gaza (…) Nous devons nous appuyer sur un cessez-le-feu immédiat à Gaza », a insisté M. Bendjama, lors son intervention lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient.
Tout en dénonçant l’agression sioniste en cours contre le Liban, le représentant de l’Algérie a indiqué qu’il ne faut pas perdre de vue les crimes commis depuis près d’un an dans la bande de Gaza.
« Nous devons éviter une escalade des tensions au Liban, et nous devons également empêcher que ces tensions ne nous détournent de la tragédie de Gaza », a-t-il prévenu. « Il nous semble que certains sont devenus indifférents au sort des Palestiniens à Gaza », a-t-il déploré.
Il a assuré que la paix au Moyen-Orient nécessite inévitablement « la création d’un État palestinien indépendant avec Al Qods pour capitale », mais aussi le retrait total de l’armée sioniste des territoires arabes occupés du Liban et de la Syrie.
Concernant le Liban, l’ambassadeur a attiré l’attention sur le fait que l’entité sioniste a « violé de manière flagrante » le droit international et le droit international humanitaire en ciblant des civils, mais aussi en faisant exploser des appareils de télécommunications et enfin en menant une invasion terrestre au Liban.
L’entité sioniste « est responsable du meurtre d’un millier de personnes, dont 87 enfants et 56 femmes », a-t-il déclaré, ajoutant que l’agression sioniste contre le Liban avait déplacé un million de personnes. « C’est le plus grand exode que ce pays ait jamais connu », a-t-il déclaré.
Pour le représentant de l’Algérie à l’ONU, l’incapacité du Conseil de sécurité à agir a donné carte blanche à l’entité sioniste pour attaquer le Liban tout en poursuivant ses crimes à Gaza.
« Combien de temps la communauté internationale restera-t-elle impuissante face aux actes de défiance (de l’entité sioniste) ? Combien de temps encore ne parviendrons-nous pas à mettre pleinement en œuvre la résolution 1701 (du Conseil de sécurité) sur le Liban, en particulier (le point concernant) le retrait (de l’entité sioniste) du territoire libanais ?
« Le Moyen-Orient a besoin d’une action concertée urgente de notre part pour parvenir à une solution durable à cette crise », a-t-il déclaré.
Sur un autre plan, M. Bendjama a exprimé la solidarité de l’Algérie avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, déclaré Persona non grata depuis mardi par l’entité sioniste. Une décision « incroyable », a-t-il dit, qui démontre que l’entité sioniste « n’a aucun respect pour l’ONU ou la communauté internationale ».