Près de 2 millions de personnes à Gaza risquent de mourir de faim cet hiver à moins que les combats ne cessent et que davantage d’aide humanitaire ne parvienne aux familles désespérées, selon une nouvelle évaluation de la faim publiée jeudi par des experts de 16 agences des Nations Unies et organisations non gouvernementales.
Connu sous le nom de Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), le rapport prédit que 1,95 million de personnes à Gaza, soit plus de 9 personnes sur 10 de la population de l’enclave palestinienne, seront confrontées à une insécurité alimentaire aiguë ou pire, dans les mois à venir.
le niveau de faim le plus élevé dans la classification de l’IPC.
En outre, 875.000 personnes, soit plus de 4 personnes sur 10, seront confrontées à une insécurité alimentaire d’urgence, juste un échelon en dessous.
Dans l’ensemble, le rapport souligne les conséquences dévastatrices de plus d’un an d’agression génocidaire sioniste, qui a décimé les moyens de subsistance, réduit considérablement la production alimentaire et sévèrement restreint les lignes d’approvisionnement commercial et humanitaire à travers le pays.
« Avec la destruction des systèmes alimentaires locaux et les fermes endommagées, les gens sont totalement dépendants des approvisionnements en provenance de la frontière », déclare Antoine Renard, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) pour la Palestine, ajoutant que ce flux d’aide doit être régulier et fiable, afin que de réels progrès puissent être réalisés.
La poursuite de l’agression sioniste et la forte réduction des flux humanitaires et commerciaux depuis septembre devraient replonger la majeure partie de la population de Gaza dans une grave insécurité alimentaire et une aggravation des niveaux de malnutrition aiguë cet hiver.
« Aucune aide humanitaire n’est entrée dans le nord de Gaza au cours des deux premières semaines d’octobre, et seuls quelques camions ont atteint le sud et le centre, ce qui signifie que la situation est probablement bien pire que prévu. « Cette évaluation a été révélée lorsque les données ont été collectées en septembre. » déclare Arif Husain, économiste en chef du PAM.
« Les livraisons commerciales sont en baisse, les déplacements sont généralisés, les infrastructures sont décimées, l’agriculture s’est effondrée et les gens sont à court d’argent », ajoute M. Husain.
Tout cela se reflète dans les prévisions de l’IPC selon lesquelles la situation va s’aggraver à partir de novembre.