L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi le report de la campagne de vaccination contre la polio dans le nord de la bande de Gaza en raison des bombardements sionistes intenses, des ordres de déplacement massif et de l’absence de trêve humanitaire.
Un communiqué de l’organisation indique que le Comité technique contre la polio pour Gaza, qui comprend le ministère palestinien de la Santé, l’OMS, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et des partenaires, » a été contraint de reporter la troisième phase de la campagne de vaccination contre la polio, qui devait débuter mercredi.
Le communiqué explique que « les conditions actuelles, y compris les attaques incessantes contre les infrastructures civiles, continuent de compromettre la sécurité et la circulation des populations dans le nord de Gaza, rendant impossible pour les familles d’amener leurs enfants en sécurité pour les vaccinations et pour que les agents de santé travaillent. »
La source souligne que pour interrompre la transmission du poliovirus, au moins 90% des enfants de chaque communauté et quartier doivent être vaccinés, condition préalable à une campagne efficace pour interrompre l’épidémie et empêcher sa propagation. Les pauses humanitaires sont essentielles à son succès car elles permettent aux partenaires de livrer des fournitures de vaccination aux établissements de santé, aux familles d’accéder en toute sécurité aux sites de vaccination et aux équipes mobiles d’agents de santé d’atteindre les enfants dans leurs communautés.
L’OMS prévient que « le fait qu’un nombre important d’enfants ne reçoivent pas la deuxième dose de vaccin compromettrait sérieusement les efforts visant à arrêter la transmission du poliovirus à Gaza. Cela pourrait également conduire à une propagation accrue du poliovirus dans « l’enclave » et dans les pays voisins, avec le risque de paralyser davantage d’enfants. »
L’OMS et l’UNICEF exigent que « les civils, les agents de santé et les infrastructures civiles telles que les écoles, les abris et les hôpitaux soient protégés » et renouvellent leur appel à « un cessez-le-feu immédiat ».