Le Projet d’appui aux parties prenantes pour une assurance inclusive en Algérie a été lancé jeudi dans le cadre de l’Initiative mondiale sur les facilités d’assurance et de financement des risques (IRFF) lancée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier dédié au lancement du projet, le Ministre des Finances, Laaziz Faid a souligné que ce projet vise à renforcer les capacités des parties intéressées dans le domaine de l’assurance, à développer des solutions d’assurance inclusives, à sensibiliser les citoyens à l’importance de ce domaine et promouvoir des mécanismes adaptés au financement des risques.
Le ministre, dans ce contexte, a indiqué que l’Etat espère que cette initiative représentera une grande contribution au développement de l’activité d’assurance en Algérie, qui reste en deçà du grand potentiel de l’économie algérienne.
Par ailleurs, M. Faid a déploré la faible part du secteur dans le produit intérieur brut (PIB), qui ne dépasse pas 1%, malgré la croissance continue de l’activité d’assurance en Algérie et l’augmentation du nombre du secteur, allant de 23, milliards DA en 2006 à 162 milliards DA en 2023, grâce à plusieurs réformes, pour ne citer que la libéralisation du secteur de l’assurance et l’adoption de l’assurance Takaful.
Selon les explications données, cette initiative fait suite à une étude diagnostic du marché de l’assurance en Algérie, réalisée par le PNUD et le ministère des Finances en 2021, qui a révélé que l’activité ne couvrait pas toutes les catégories, notamment les citoyens et les investisseurs dans l’agriculture, qui sont touchés par le changement climatique et les catastrophes naturelles (seulement 10 % des agriculteurs ont des contrats d’assurance).
Plusieurs facteurs ont conduit à cette situation, notamment les prix élevés, la limite des offres, le manque de confiance entre l’assuré et l’assureur, outre d’autres raisons d’ordre culturel et religieux qui empêchent une partie des Algériens d’adopter l’assurance. offres, ainsi que le cadre juridique qui couvre en partie les risques climatiques.
Selon l’étude, l’Etat supporte des charges financières importantes pour couvrir les risques majeurs à travers des fonds spéciaux pour le financement de ces risques, la couverture des compagnies d’assurance restant « limitée ».
De son côté, le directeur des assurances du ministère des Finances, Kamel Marami a déclaré à l’APS que ce projet comprend trois axes principaux, à savoir la sensibilisation des citoyens et des opérateurs économiques à l’importance de l’assurance, la formation des dirigeants des compagnies d’assurance en matière l’obligation d’une assurance inclusive en plus de la formation de contrôleurs de l’activité d’assurance parmi les directeurs du ministère des Finances afin de réguler l’activité.
Ce projet de 500.000 $, financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, bénéficiera de « l’appui d’institutions internationales renommées et expérimentées dans le domaine pour insuffler une dynamique positive et accroître les performances du secteur de l’assurance en Algérie », a expliqué le représentante résidente du PNUD en Algérie, Natasha Van Rijn.
De son côté, l’ambassadeur d’Allemagne à Alger, M. Georg Felsheim, a souligné que le projet auquel son pays contribue devrait créer d’importants mécanismes de solidarité, notamment avec les catégories vulnérables de la société.
A cette occasion, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Manel Ayoubi a souligné que les risques climatiques ont coûté à l’État une lourde charge financière, faisant de son engagement dans les initiatives internationales dans le domaine de l’assurance, une des options efficaces pour gérer les finances. risques liés au changement climatique.