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Arrêts de la Cour de justice de l’UE sur le Sahara occidental : « victoire majeure » pour le peuple sahraoui

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L’observateur international Western Sahara Resource Watch (WSRW) a qualifié les arrêts rendus vendredi par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) confirmant l’illégalité des accords commerciaux conclus entre l’Union et le Maroc, de « victoire majeure » pour le peuple du Sahara occidental.

« C’est une victoire majeure pour le peuple du Sahara occidental. À l’heure où le droit international est sous pression, il est essentiel que l’UE suive sa propre voie et cesse de collaborer avec l’occupant par le biais d’« accords commerciaux illégaux », a déclaré l’Observatoire. dans un communiqué de presse.

 ce titre, Sara Eyckmans, membre de l’Observatoire, estime que « le moment est venu pour l’UE de respecter les décisions de sa propre Cour ».

« Le Sahara occidental n’est pas le Maroc et ne peut pas être inclus dans les négociations de l’UE avec l’occupant », a-t-elle soutenu, appelant « toutes les entreprises privées participant au pillage des ressources du territoire par le Maroc, à respecter l’État de droit et à mettre immédiatement fin à leurs activités ». leur implication dans la dernière colonie d’Afrique ».

Elle a ajouté que « les entreprises étrangères travaillant pour le Maroc au Sahara occidental doivent être réellement conscientes de la zone grise juridique dans laquelle elles opèrent ».

En janvier 2019, l’Union européenne (UE) et le Maroc ont signé l’accord de partenariat pour une pêche durable ainsi que le protocole de mise en œuvre. Cet accord a été approuvé par le Conseil au nom de l’UE.

En juin 2019, le Front Polisario a demandé l’annulation de la décision du Conseil devant le Tribunal.

Dans sa demande, le Front Polisario a estimé que le Conseil ne respectait pas le droit à l’autodétermination de ce peuple. Suite à cette demande, la Cour, par sa décision, a annulé la décision du Conseil.

En 2021, la Commission européenne et le Conseil ont fait appel devant la Cour. Vendredi, la CJUE a rejeté ces recours, synonymes d’annulation des accords signés entre le Maroc et les Vingt-Sept et illégalement étendus au Sahara occidental occupé.

Le président de la Cour de justice de l’UE, Koen Lenaerts, a précisé que les accords commerciaux et de pêche UE-Maroc impliquant le territoire disposent d’un délai d’un an pour faire exécuter leur annulation.

La Cour s’est également prononcée sur l’étiquetage des produits du Sahara occidental, précisant que ces produits agricoles ne peuvent pas être étiquetés en provenance du Maroc.

Pour rappel, en 2015, la Cour de l’UE avait annulé l’application de l’accord commercial UE-Maroc au Sahara occidental.

En 2016, la CJUE s’est prononcée sur l’appel de la Commission européenne contre la décision de 2015, concluant que l’accord commercial UE-Maroc ne peut pas être appliqué au Sahara occidental.

En février 2018, la CJUE a statué que l’accord de pêche UE-Maroc est inapplicable au Sahara occidental dans une affaire portée devant la Haute Cour du Royaume-Uni.

En juillet 2018, le Tribunal de l’UE a de nouveau conclu que l’accord de pêche UE-Maroc était invalide au Sahara occidental dans l’affaire intentée par le Front Polisario contre l’accord, et en novembre 2018, la même Cour a statué que l’accord aérien UE-Maroc L’accord ne s’applique pas au Sahara occidental.

En septembre 2021, le Tribunal de l’UE rend à nouveau des décisions sur l’accord commercial modifié UE-Maroc et sur l’accord de pêche.

Tous ces jugements concluent que le Sahara occidental est un territoire séparé et distinct du Maroc et que le Maroc n’a ni souveraineté ni mandat administratif sur ce territoire. En fait, le peuple du Sahara occidental est une tierce partie aux accords UE-Maroc et doit expressément consentir à être affecté par ces accords.

La décision de septembre 2021 a même souligné que le consentement doit être obtenu par l’intermédiaire de la représentation reconnue par l’ONU du peuple du Sahara occidental, le Front Polisario.

Cette clarification répondait à l’approche de la Commission européenne à l’égard des décisions précédentes de la Cour sur l’accord commercial et l’accord de pêche. La Commission a négocié avec le Maroc pour modifier les deux accords afin d’inclure les termes « Sahara occidental » dans leur portée géographique.

Au lieu de rechercher le consentement du peuple du Sahara occidental, comme l’exige la Cour, la Commission a organisé une consultation des parties prenantes marocaines.

 

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