De grandes foules de visiteurs, venant de différentes régions du pays, étaient présentes à l’Oasis Rouge, Timimoun, pour assister, dimanche soir, à la zaouïa El-Hadj Belkacem, aux festivités annuelles « S’boue » (7ème jour) du Mawlid. Ennabaoui (Naissance du Prophète Mohamed QSSSL).
Cet événement religieux et spirituel a donné naissance, outre le rituel des veillées religieuses, à l’animation d’activités culturelles et traditionnelles par les Ahellil, Karkabou et bandes fantastiques, ainsi qu’à l’organisation d’expositions et de foires dédiées à l’artisanat, a indiqué le directeur de la Culture et des Arts de la Wilaya de Timimoun, Mohamed Zaza.
Pour la réussite de ce rendez-vous annuel, la commission multisectorielle en charge des préparatifs a proposé de réunir toutes les conditions nécessaires à l’accueil des visiteurs et invités, notamment les structures d’accueil, l’organisation de campagnes de sensibilisation au nettoyage ainsi ainsi que l’éclairage des places et des lieux publics qui devraient servir de cadre aux festivités et permettre ainsi aux visiteurs de profiter du séjour et du rituel S’boue, a souligné, pour sa part, le vice-président de l’Assemblée populaire communale de Timimoun, Mustapha Talhaoui.
Approchés par l’APS, de nombreux visiteurs ont exprimé leur appréciation pour ce festival annuel, sa bonne organisation, la beauté des paysages naturels de l’Oasis Rouge et son riche patrimoine, matériel et immatériel.
Cette fête est célébrée dans la région depuis l’époque de Cheikh Sidi Hadj Belkacem qui vivait au 10ème siècle de l’Hégire, lorsque cet illustre personnage invitait ses pairs à célébrer pendant une semaine cette fête marquant la naissance du Prophète Mohamed (QSSSL) ) , le 12ème jour du mois hégirien de Rabie El-Awal, selon les explications du chercheur en histoire Mohamed Fatmi de l’Université d’Adrar.
Le programme de l’événement comprend la lecture complète du Saint Coran, connu localement sous le nom de « Selka », l’animation de chants religieux, Madih, et la présentation des enseignements de Sira (dirigée par le prophète Mohamed QSSSL), a rappelé l’académicien.
La célébration de cette fête religieuse s’est perpétuée après la mort de son fondateur, avec l’organisation par les tribus de la région des processions conduites par les Chouyoukh-ul ksour de Gourara, profitant de cette fête pour diffuser, ancrer et influencer la valeurs sublimes de l’Islam, renforçant les liens de fraternité et la résolution des différends et des conflits, a expliqué Abderrahmane Boufares, professeur sociologue à l’Université d’Adrar.
Selon des sources historiques, les adeptes et disciples des ksour zaouïas de Tebelkouza, Ouled-Aissa, Adjedir et El-Ouajda, convergent à la veille de S’boué, en procession tenant le Sandjak (emblème), vers le point de rendez-vous à la zone d’Ouled-Saïd avant d’atteindre le ksar de Massine, plus précisément au lieu-dit « El-Hofra », où le jour J se déroule la veillée religieuse rituelle, la récitation collective du saint Coran, suivie de l’invocation de « Allah, accorde-lui bénédictions et protection.