La Wilaya de Mascara a commémoré, jeudi, le 67ème anniversaire de la bataille du Djebel Menaouar, survenue dans la commune du même nom le 5 septembre 1957.
La commémoration de cet anniversaire, présidée par le wali Farid Mohammedi, en compagnie des autorités civiles et militaires locales, de la famille révolutionnaire et de la société civile, a donné lieu au lever du drapeau national, au chant de l’hymne national et au dépôt d’une gerbe devant l’étoile commémorative sur la place des martyrs, sur le lieu de la bataille, et la lecture de la Fatiha du Saint Coran, en mémoire de la chouhada.
A cette occasion, le secrétaire de wilaya de l’Organisation nationale de l’enfance de la Chouhada, Behilil Abdelkader, a souligné l’importance de commémorer cet anniversaire pour la génération actuelle qui doit « tirer les leçons des sacrifices des martyrs et des moudjahidines ».
Il a souligné que cette bataille « a démontré la grande habileté militaire des moudjahidines de l’Armée de libération nationale, qui ont infligé d’importantes pertes à l’armée coloniale française en vies humaines et en véhicules militaires lourds ».
A cette occasion, les autorités de la wilaya ont supervisé la mise en service d’une salle de soins, massages et rééducation fonctionnelle au profit des moudjahidines et ayants droit dans la ville de Mascara, du nom du moudjahid Benaoum Habib, sachant que la construction de cette structure sanitaire a coûté 42 millions DA sur le budget de la wilaya, selon les explications fournies par le représentant des services communaux.
Pour rappel, les moments importants de la bataille du « Djebel Manaouar » remontent au 5 septembre 1957, lorsque l’armée coloniale française préparait une grande campagne impliquant des milliers de soldats et des dizaines d’avions, d’artillerie et de véhicules militaires, que les Moudjahidines L’Armée de libération nationale (ALN) s’est affrontée sous la direction du commandant Si Redouane à Jebel Menaouar, malgré un effectif limité et un équipement réduit, selon le Directoire des Moudjahiddines et des ayants droit.
Au cours de cette bataille héroïque, 69 moudjahidines et 10 habitants de la région sont tombés au champ d’honneur et 23 autres ont été blessés, dont le commandant Si Redouane, qui est tombé plus tard au champ d’honneur dans la wilaya de Relizane, alors que l’armée coloniale française subit de lourdes pertes, dont 650 soldats morts, un grand nombre de blessés, 6 avions abattus et 17 autres endommagés.