ALGER-Les artistes algériens ont salué le parcours militant et la « grande contribution artistique » du doyen du théâtre algérien et membre de la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN), l’artiste Abderrahmane Basstandji, dit Taha El Amiri, qui est décédé mardi à Alger, à l’âge de 97 ans.
L’acteur de théâtre Abdelhamid Rabia a regretté la mort de Mahieddine Bachtarzi, le père du théâtre algérien.
Il a rappelé que Taha El Amiri était également connu pour son militantisme au sein du Parti du peuple algérien (PPA) et du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), avant de participer en 1958 à la création de la troupe artistique du FLN, où il participa dans de nombreuses pièces de théâtre qui contribueront à la prise de conscience de la lutte du peuple algérien à l’étranger.
Après l’indépendance, le défunt apparaît dans de nombreuses pièces de théâtre, films et séries télévisées, aux côtés d’illustres metteurs en scène et acteurs algériens de l’époque. Taha El Amri a également dirigé le Théâtre national algérien, a rappelé Abdelhamid Rabia.
De son côté, le directeur général du Théâtre national algérien (TNA) Mahiéddine-Bachtarzi, Mohamed Yahiaoui, a qualifié le décès de Taha El Amiri de « grande perte » pour l’art algérien, soulignant que le défunt est « un grand artiste et militant » qui a marqué de son empreinte le théâtre, le cinéma et la télévision.
Il a rappelé que Taha El Amiri a dû diriger le Théâtre National Algérien dans les années 70 et également membre du Conseil d’Administration de cet établissement théâtral qu’il a toujours servi de ses directives et lignes directrices afin de présenter au public des spectacles de qualité.
Le réalisateur Omar Fatmouche a pour sa part estimé que le départ de Taha El-Amiri « va laisser un grand vide, qui sera difficile à combler », saluant sa « longue et riche carrière artistique » et le qualifiant de « l’un des grands artistes algériens ». artistes et dramaturges », car il a vécu les étapes de l’action théâtrale algérienne, notamment pendant la guerre de libération et après l’indépendance.
Taha El Amiri sera inhumé demain mercredi au cimetière Sidi M’Hamed à Alger, après la prière de Dohr.