L’association culturelle « Ahl El Fen » de musique, de danse et de théâtre, a ravi, dimanche soir, à Alger, le nombreux public algérien lors d’un prolifique concert de musique andalouse et de variétés algériennes, organisé à l’occasion du Mawlid En’Nabaoui Ech ‘Célébration du Charif.
Coordonné par l’Office Riadh El Feth (OREF), sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts et en collaboration avec la Direction de la Jeunesse et des Sports d’Alger, le spectacle présenté à la salle Ibn-Zeydoun sous le titre « Zed Ennabi we frahna bih », a permis, en deux parties, de mettre en valeur les différentes classes de l’Association.
Ainsi, une quarantaine d’élèves des niveaux « moyen et secondaire », sous la houlette de Hani Bourahla, ont brillamment ouvert le récital avec les pièces, Zed Ennabi, Ya men bil’Awzar, A mali fi ach, Ya qawma sallou et Bismi Allah liya fel, grandement applaudie par le public.
Prenant le relais avec joie et convivialité, la classe « supérieure » et sa vingtaine d’instrumentistes, dirigés de main de maître par la chef d’orchestre Nesrine Bourahla, également présidente de l’association « Ahl El Fen », qui compte actuellement près de 200 élèves, ont tenu un répertoire varié entre andalou et Cântece Chaâbie, pour le plus grand plaisir du public qui a grandement apprécié les voix suaves des solistes soprano Hassina Semrani au qanun, Inès Chaabane et Anaïs Oukid au oud et qui a présenté et prolongé le ténor Hani Bourahla à la guitare mandola.
Parmi les dizaines de chansons chantées par les classes supérieures, Ahlen wa sahlen, Bi djah Ettidjani, Ya Rab el âïbed, Ya Rassoul Allah, « Rahati Chorb el ôqar » et « Teqdam » marquant le rituel du Henné, (en hommage à feu Noureddine Saoudi, décédé en juillet dernier), Ya bent bladi et M’chaw aâliya.
Dans une ambiance de grande soirée, les deux ensembles se sont produits pendant deux heures sur une scène décorée de tissus aux couleurs vives, en soie ou en satin, sur laquelle étaient posés des plateaux drapés, des supports à friandises et autres gourmandises, le tout bordé de dentelles dorées, sous des dessous multicolores. éclairé dans une atmosphère confortable, empreinte de solennité.
Comme pour annoncer leur ferme intention de prendre la relève, les jeunes enfants, déjà inscrits dans l’association créée en 2016, ont pris place devant la scène, assis tranquillement, attendant sereinement de saluer le public qui applaudit à la fin de chaque match.
Plusieurs arrêts pour permettre au repos des instrumentistes des deux orchestres, dont les âges variaient de 7 à 24 ans, ont été agrémentés des interventions instructives de L’la Aouicha, qui a raconté en prose, la vie du prophète de l’Islam, Mahomet (QSSL).
Bavard et éloquent, le conteur, de son vrai nom Abdelhafid Aicha, a également abordé quelques aspects historiques, anthropologiques et culturels liés aux nombreux rituels de la Qaâda du Mawlid Ennabaoui, se terminant toujours par bouqalet, titillant les ondes positives du bien-être, optimisme et espoir.
A l’issue de la cérémonie, la centaine d’artistes, élégants dans leurs tenues traditionnelles ornées de broderies haute couture, se sont retrouvés sur scène pour le rituel du Henné qui a soigné « L’la Aouicha », soutenu par les chants de la tradition ancestrale. , ‘Bism Allah’ et ‘Aâziz aâliya’ de ‘Teqdam’, rendus avec brio par la voix cristalline du chef d’orchestre au piano.