Le projet d’aménagement et de restauration du système ancestral de partage de l’eau pour l’irrigation des palmeraies de la vallée du M’zab (Ghardaïa) entrera prochainement en phase d’exécution, a-t-on appris auprès de la direction locale de la Culture et des Arts.
La réhabilitation de ce système d’irrigation ancestral, ingénieusement conçu pour capter, stocker et distribuer les eaux de pluie et de crue du bassin versant du M’zab, ainsi que ses ouvrages, intervient après la décrépitude de ce patrimoine, affecté par les inondations subies par la région. en octobre 2008 , a indiqué le chef du service du patrimoine au sein de la direction de la culture et des arts, Abdelhamid Amiz.
Ce patrimoine hydraulique est le témoignage du savoir-faire des ancêtres permettant l’irrigation judicieuse et rationnelle des palmeraies et jardins familiaux de la région, a souligné, pour sa part, le directeur de l’Office de Protection de la Vallée de M’ului. Zab (OPVM), Kamel Ramdane.
Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la vallée du M’zab avec les ksour et ses ouvrages hydrauliques s’est bâti une large réputation, grâce à son architecture fascinante, ses remparts, ses places, ses mosquées et ses portes, qui font la fierté des habitants de Ghardaïa, L’Algérie et toute l’humanité, a soutenu le même responsable.
Et j’ajoute que ce patrimoine hydraulique ancestral, dégradé par les aléas du temps et la cruauté des intempéries, constitue un site d’un grand intérêt scientifique, écologique et touristique.
La valeur scientifique et historique de cet ouvrage hydraulique ne nécessite que quelques efforts de réhabilitation et d’aménagement pour en faire une destination attractive pour les chercheurs, les ingénieurs Hydrauliciens ou les passionnés de tourisme écologique et d’aventure, a assuré Hadj Omar, un notable de Ghardaïa.
Contribuer au développement local et promouvoir le tourisme
La valorisation et la réhabilitation de ce patrimoine diversifié de Ghardaïa, notamment son architecture, ses ouvrages hydrauliques et ses palmeraies et jardins, est de nature à contribuer au développement local et à promouvoir le tourisme, avec des retombées positives en termes de création d’emplois et de développement des infrastructures touristiques, a rappelé Khaled, directeur d’une agence de voyages locale.
Paysage botanique exceptionnel, la palmeraie de Ghardaïa avec son système d’irrigation ancestral fait partie intégrante de l’histoire de la ville, ce qui continue de lui donner une identité distinguée, contribuant pleinement à sa renommée internationale.
Construite au XIIe siècle par Cheikh Ba Mhamed Abou Sahaba et Cheikh Hamou Oulhadj, cette infrastructure hydraulique traditionnelle est devenue une curiosité touristique et constitue un témoignage vivant d’une civilisation ancienne soucieuse de maintenir un équilibre écologique dans la vallée du M’zab.
Cependant, les sécheresses récurrentes auxquelles est confrontée la région aride de Ghardaïa, suivies par les ouvrages (digues) construits pour lutter contre les crues cycliques de l’Oued M’zab ont conduit à la rupture de ce système harmonieux de partage des eaux et à son abandon.
Les différents acteurs et responsables de la protection et de la promotion du patrimoine ancestral, ainsi que la société civile auprès des pouvoirs publics se sont mobilisés pour permettre sa restauration et sa valorisation.
Disposant d’un riche patrimoine architectural, culturel et environnemental, classé par l’UNESCO, depuis 1982 de nombreux projets d’envergure ont été lancés pour réhabiliter et capitaliser cette richesse, lui redonner vie et contribuer au développement de l’économie locale basée sur le tourisme. et des activités artisanales, selon les directeurs locaux du secteur Culture.