Le militant français des droits de l’homme Claude Mangin a déclaré jeudi que le soutien de Paris au soi-disant plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental était motivé par les intérêts économiques de la France.
« On voit bien que la lettre d’Emmanuel Macron (président de la France) au roi du Maroc ne fait que suivre les raisons de l’Etat (…) qui veut que la France cherche d’abord son intérêt et celui de ses entreprises, du moins parmi ceux qui ne se donnent pas la peine d’investir illégalement dans un territoire non autonome où toute exploitation doit se faire avec le consentement du peuple sahraoui et de son représentant légitime, le Front Polisario », a réagi Mme Mangin dans une déclaration à l’APS.
En septembre 2021, le Tribunal général de l’Union européenne (UE) a donné raison au Front Polisario, soulignant que l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc a été conclu sans le consentement du peuple du Sahara occidental.
Le Conseil européen et la Commission ont interjeté appel en décembre de la même année. Cet accord, valable 4 ans, expire en juillet 2023, et fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire devant la Cour de justice de l’UE (CJUE) pour éviter son renouvellement.
Le verdict de la plus haute juridiction de l’UE est attendu pour la fin de cette année.
Dans ce contexte, Mme Mangin regrette que « tout soit laissé de côté pour poursuivre l’exploitation illégale du Sahara occidental sans tenir compte du peuple sahraoui, une réalité qui perdure depuis la colonisation espagnole ».
où le Maroc continue de violer les droits de l’homme et les différentes résolutions pertinentes des Nations Unies.
« Le peuple sahraoui, comme d’habitude, n’est même pas mentionné comme tel dans la lettre de Macron, encore moins les prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion que le Maroc maintient en détention arbitraire contre l’avis même du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève », a-t-elle regretté.