Le regretté poète Mohamed Belkacem Khemar, décédé mardi à l’âge de 94 ans, a été inhumé mercredi au cimetière d’El Alia (Alger), en présence de personnalités politiques, d’intellectuels, de sa famille et d’admirateurs.
Le ministre des Moudjahidines et des Ayants-droits, Laïd Rebiga a prononcé un discours funéraire dans lequel il a loué les qualités du défunt après un parcours riche en « grandes actions », précisant que « le regretté Moudjahidine est l’un des hommes courageux qui ont rejoint, depuis un âge tendre, les rangs de la révolution ».
M. Rebiga a également rappelé que le défunt était « étudiant à l’Institut Ibn Badis et militant du mouvement national avant de rejoindre la lutte de libération en 1955. Il était membre de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) et un des ambassadeurs de la révolution algérienne au bureau du Front de libération nationale (FLN) à Damas, en Syrie, où il a contribué à faire entendre la voix de l’Algérie dans toutes les enceintes par ses poèmes et sa plume, à travers laquelle il a défendu les causes. de liberté et d’indépendance face au colonialisme.
Le ministre a également salué les contributions du défunt au service de la nation après l’indépendance, laissant « un héritage littéraire et révolutionnaire qui s’inscrit dans l’histoire de la glorieuse guerre de libération nationale à travers ses poèmes et ouvrages prônant le patriotisme et l’éducation ». des générations futures.
« Avec son décès, l’Algérie perd aujourd’hui un patriote dévoué qui a laissé sa marque sur le chemin de la lutte et de l’édification de la nation, ses actes et ses positions resteront immortels et un exemple pour les générations à suivre au service de notre pays de tenir le serment . des chouhada et de défendre les acquis obtenus grâce à leurs sacrifices, de consolider les fondements de l’Algérie indépendante.
Né à Biskra en 1931, le défunt a fait ses premières études dans sa ville natale, puis a rejoint le Collège Ibn Badis de Constantine, avant de se rendre en Syrie pour poursuivre ses études secondaires à Alep et à l’Université de Damas, où il a obtenu son diplôme de psychologie. .
En Syrie, le poète a travaillé pendant quatre ans dans l’éducation, ainsi que dans les médias en tant que chef du bureau du FLN à Damas.
De retour en Algérie, il occupe diverses fonctions dans plusieurs ministères, dont celui de la Communication et de la Culture.
Il s’est également fait connaître par ses contributions aux journaux et comme directeur du magazine « ALWAN », ainsi que par ses productions audiovisuelles au profit de la radio et de la télévision algériennes.
Dans ses recueils de poèmes (plus d’une dizaine), le défunt aborde divers sujets, dont le patriotisme, les exploits du peuple algérien, dont « Dhilal oua Asdaa » (ombres et échos) en 1969, « Malhamet el boutoula oua el hob » (épopée de l’héroïsme et de l’amour) en 1984 et « Mawawil lil hob wa el hozn » (Chansons pour l’amour et la tristesse) en 1994.