L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé lundi à Alger que le peuple sahraoui continuera à se battre jusqu’à retrouver sa souveraineté sur tous les territoires occupés, assurant que les manœuvres du Maroc visent à imposer l’occupation de le Sahara occidental étaient voués à l’échec, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination étant garanti par la légalité internationale.
L’Ambassadeur Taleb Omar s’est exprimé lors d’une conférence de solidarité avec le peuple sahraoui, organisée par le quotidien El Moudjahid et l’association Machaâl Echahid, en coordination avec l’ambassade de la RASD à Alger et l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), en présence de personnalités nationales, de diplomates d’Afrique et d’Amérique latine, de parlementaires, de journalistes et de représentants de la société civile.
A cette occasion, M. Taleb Omar a passé en revue les derniers développements de la cause sahraouie, notamment la récente position de la France en faveur du soi-disant « plan d’autonomie pour le Sahara occidental », qui, selon lui, « n’est pas nouveau ». La France n’a jamais cessé de soutenir ce plan par tous les moyens, y compris militaires », en référence aux avions Jaguar français que le Maroc a utilisés pour bombarder les civils sahraouis.
La position française en faveur de l’Etat d’occupation marocain « n’a aucune portée juridique », a-t-il souligné, rappelant que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré dans son dernier rapport que le problème sahraoui est une question de décolonisation et que sa solution devrait avoir lieu au sein de l’ONU, qui garantit au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination.
Dans son intervention, le directeur général de l’INESG, Abdelaziz Medjahed, est revenu sur la lutte du peuple sahraoui pour la liberté, l’indépendance et son droit à l’autodétermination, conformément à la légalité internationale.
Concernant le soutien de Paris à la thèse marocaine au Sahara occidental, M. Medjahed a soutenu que « ce qui est construit sur un mensonge ne peut avoir de valeur juridique, le droit à l’autodétermination étant garanti au peuple sahraoui par la légalité internationale », assurant que « la résolution du conflit du Sahara occidental nécessite l’organisation du référendum d’autodétermination ».
De son côté, le juriste et membre du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Boudjemaa Souilah, a affirmé dans une déclaration adressée à l’APS que « la position française n’est pas inquiétante, car la cause sahraouie est inscrite auprès l’ONU comme une question de décolonisation. En conséquence, a-t-il indiqué, « les positions des autres pays et organisations n’ont aucun impact sur le statut juridique de la question sahraouie ».
L’orateur a également appelé à rompre avec « la politique de connivence, d’ajournement et de pillage des richesses », mettant en garde contre les répercussions du soutien à l’occupation marocaine du Sahara occidental sur la sécurité et la paix dans la région.
Il a également dénoncé la position française qui, selon lui, viole le droit international, alors même que la France est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dans leurs interventions à cette conférence, des moudjahidines et des professeurs d’université ont affirmé que le soutien de l’Algérie au peuple sahraoui s’inscrit dans ses positions immuables en faveur de tous les mouvements de libération dans le monde.