Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a appelé mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui en mettant fin aux violations actuelles du droit international et humanitaire. organisation par l’occupant marocain, soulignant que la « détérioration » de la situation a « sérieusement compromis » les perspectives de relance du processus de paix au Sahara occidental, déjà au point mort.
Dans une lettre à Guterres, Brahim Ghali, également secrétaire général du Front Polisario, a appelé le secrétaire général de l’ONU « à prendre toutes les mesures pour tenir le Maroc responsable des violations flagrantes du droit international humanitaire » et « à user de l’autorité qui lui est conférée par la Charte des Nations Unies et ses résolutions pertinentes pour assurer la protection des droits fondamentaux des Sahraouis au Sahara Occidental occupé, un territoire en attente de décolonisation ».
A cet égard, il a attiré l’attention du secrétaire général de l’ONU et des membres du Conseil de sécurité sur la « grave situation dans les territoires sahraouis occupés en raison de la répression et des violences continues exercées par l’occupant marocain contre les civils sahraouis ».
Le président sahraoui a souligné, dans sa lettre, la « politique de la terre brûlée » menée par les autorités d’occupation marocaines en expropriant les Sahraouis de leurs terres, en détruisant leurs maisons ou tentes, leurs moyens de subsistance. animaux ou encore en polluant leurs puits, dans le but ultime de « les arracher des terres et d’installer davantage de colons marocains sur le territoire, dans le cadre d’une politique de colonisation intensive » visant à « modifier la composition démographique du territoire et perpétuer l’occupation ». « .
Il a rappelé, dans ce contexte, que le Maroc a mené « une campagne accélérée et intensive de confiscation de vastes étendues de terres sahariennes », notamment après la rupture du cessez-le-feu par l’occupant en novembre 2020, notant que ce dernier non seulement exproprie les Sahraouis de leurs terres, mais leur refuse également le droit de réunion pacifique, poursuivant sa politique répressive consistant à faire taire les voix sahraouies en les soumettant à la torture physique et psychologique, ainsi qu’à des « pratiques dégradantes ».
Le secrétaire général du Front Polisario a également dénoncé les châtiments collectifs décrétés par l’occupant marocain contre les civils sahraouis en pratiquant une politique d’appauvrissement, de famine, de privation, d’exclusion et de discrimination raciale, attirant l’attention sur le recours par les forces d’occupation marocaines à des attaques avec des drones, qui ont entraîné la mort d’une centaine de civils.
Les crimes « odieux » commis par les autorités d’occupation marocaines contre les prisonniers politiques sahraouis, notamment le groupe de Gdeim Izik, ont également été évoqués dans la lettre de Brahim Ghali, qui appelle une nouvelle fois le secrétaire général de l’ONU « à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis afin qu’ils puissent retourner dans leur pays et retrouver leurs familles.
Soulignant que le pillage en cours des ressources naturelles sahraouies par l’occupant marocain, « en collaboration avec des parties étrangères », constitue une « violation flagrante du droit du peuple sahraoui à la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles », le président sahraoui a appelé le général de l’ONU L’Assemblée doit utiliser tous les moyens dont elle dispose pour informer l’opinion publique mondiale et les organes compétents de l’ONU de toutes les activités économiques et autres activités illégales menées au Sahara Occidental occupé.
Il a mentionné, dans sa lettre, que ces activités visent à « consolider par la force le fait accompli colonial sur le territoire et compromettre l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la résolution du Conseil général Assemblée. sur +les activités économiques et autres qui nuisent aux intérêts des peuples des territoires non autonomes+, à partir du 11 décembre 2023. »
Le président sahraoui a également mis en garde contre la poursuite des violations flagrantes des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, affirmant que ces violations « affaibliront davantage la confiance dans le processus de paix au Sahara occidental parrainé par l’ONU et nuiront à la crédibilité de l’organisation.
Selon Brahim Ghali, ces violations « ont sérieusement compromis les perspectives de relance du processus de paix au point mort et ont contrecarré les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental ».