Le ministre des Moudjahiddines et des ayants droit, M. Laïd Rebiga, a souligné mardi à Alger l’importance des œuvres audiovisuelles dans la documentation de l’histoire de la révolution algérienne et de ses symboles.
Dans son discours à l’issue de la projection mardi du film documentaire « Cheikh Larbi Tebessi, un martyr sans sépulture (1891-1957) », à la Cinémathèque d’Alger, à l’occasion du 62ème anniversaire de l’Indépendance et de la Fête de la Jeunesse, le ministre de précisé que son secteur « accorde une importance stratégique à la documentation audiovisuelle, qui constitue un axe majeur et un moyen de faire connaître l’histoire de notre glorieuse Révolution, riche de réalisations et de symboles, afin de véhiculer le message de ses martyrs.
M. Rebiga, qui a assisté à la projection du documentaire en présence de plusieurs membres du gouvernement, a déclaré que son ministère « travaille à créer une riche collection d’œuvres audiovisuelles historiques, notamment des longs métrages et des films documentaires, qui évoquent la mémoire des symboles de la Révolution de Libération Nationale pour la préservation de l’identité nationale ».
Le ministre a expliqué que le film « Larbi Tebessi, un martyr sans tombe », réalisé par Mohamed Ouali, est « une œuvre documentaire importante qui retrace les principales étapes du voyage de Cheikh Larbi Tebessi », insistant sur « une documentation biographique de notre des symboles nationaux pour la préservation de la mémoire nationale, orientation qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du gouvernement, conformément aux directives du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, extraites de ses 54 engagements, notamment en matière de mémoire et d’histoire.
Il a mentionné que « les martyrs non enterrés constituent un dossier important dans la mémoire collective de la période de la Révolution de Libération, un dossier qui traite des épopées de la lutte du peuple algérien ». « Nous travaillons toujours à découvrir de nombreuses vérités sur la période de la Révolution de libération de 1954 à 1962 », a-t-il déclaré.
M. Rebiga a annoncé que son secteur « est en train de produire d’autres œuvres audiovisuelles, à l’occasion de la célébration des 62 ans des deux fêtes de l’indépendance et de la jeunesse, en plus de programmer d’autres œuvres dans le cadre de la célébration. 70 ans depuis le déclenchement de la Révolution de Libération », d’où l’importance de mener à bien ces travaux, en utilisant le potentiel des jeunes dans le but de documenter tout ce qui touche à l’histoire nationale
Le ministre a également indiqué que les œuvres audiovisuelles produites par le ministère, « notamment les longs métrages et les documentaires, seront distribuées aux chaînes publiques et privées en Algérie, ainsi qu’aux chaînes étrangères accréditées en Algérie, aux fins de notre promotion nationale. histoire et faire connaître nos symboles et notre patrimoine historique ».
D’une durée de 50 minutes, le film documentaire « Cheikh Larbi Tebessi, un martyr sans tombe », réalisé avec le soutien du ministère des Moudjahidines et des Ayants-droits, évoque des aspects du parcours intellectuel et révolutionnaire du martyr Cheikh Larbi Tebessi, à travers les témoignages en direct des moudjahidines, de la famille du chahid, ainsi que des militants des droits de l’homme et des chercheurs en histoire qui voient en Cheikh Larbi Tebessi un érudit émérite et un homme révolutionnaire à la pensée réformiste qui résume l’histoire d’un peuple en lutte.
Le film aborde la question des crimes commis par le colonisateur français contre les Algériens et souligne l’importance de documenter les crimes que la France tente d’effacer, en cachant les archives coloniales, notamment en ce qui concerne le dossier des disparus, dont Chahid Larbi. Tebessi qui a été kidnappé dans la soirée du 4 avril 1957 et dont les restes restent inconnus à ce jour.