Les participants à une rencontre régionale sur les risques de rencontre avec des scorpions, organisée mercredi à Djelfa, ont affirmé l’impératif de renforcer le volet prévention pour réduire ce risque qui menace la vie des citoyens.
Les intervenants de cette rencontre, organisée par l’Institut National de Santé Publique (INSP) et destinée aux praticiens de santé des wilayas des Hauts Plateaux et du Sud, ont assuré la nécessité d’appuyer le volet préventif en mettant en œuvre des programmes visant à renforcer la sensibilisation des citoyens. de ce risque.
A cet égard, le Dr Mohamed Lamine Saidani, directeur du laboratoire à l’Institut Pasteur d’Alger, a souligné que les campagnes de prévention des piqûres de scorpion nécessitent « la mobilisation de tous, y compris les citoyens, et doivent porter notamment sur l’hygiène environnementale, l’implication. dans les opérations de collecte de cet animal mortel qui doit être traité comme un ennemi dont le danger ne doit en aucun cas être minimisé.
Le même responsable a également évoqué les efforts de lutte contre l’infestation de scorpions, à travers, entre autres, la préparation de sérum antiscorpion par l’Institut Pasteur, notant l’efficacité des campagnes de sensibilisation organisées dans différentes wilayes du pays.
« Lors de ces campagnes de sensibilisation, un accent particulier est mis sur l’extrême importance de la collecte des scorpions, notamment autour des zones résidentielles », a-t-il insisté.
De son côté, le Dr Delma Kilani, spécialiste en réanimation et anesthésie à l’hôpital de Ouargla, a considéré cette rencontre comme « une opportunité d’échange d’expériences entre praticiens de santé et experts de l’Institut Pasteur en venins de scorpion.
Il a noté que les wilayas d’El Oued et Ouargla sont des modèles en termes de collecte de scorpions, avec 60.000 scorpions collectés annuellement.
L’Algérie a enregistré 6.148 cas de piqûres de scorpion et quatre (4) décès par envenimation par scorpion au cours des cinq (5) premiers mois de l’année en cours, a indiqué à cette occasion le chef du Programme national de lutte contre les envenimations par scorpion.
Des professionnels de santé de 20 wilayes des Hauts Plateaux et du sud du pays participent à cette rencontre régionale de deux jours pour aborder de nombreux sujets liés, entre autres, à la lutte contre les envenimations scorpioniques et à la prise en charge médicale des cas d’envenimations.