Le Musée des Moudjahiddines de Guelma expose un ensemble de drapeaux nationaux, dont la plupart ont été arborés pendant la Glorieuse Révolution. Chacun de ces emblèmes arborant le croissant rouge et l’étoile a sa propre histoire, comme en témoigne le drapeau porté par un combattant de l’Armée de Libération Nationale (ALN), tombé sur le champ d’honneur lors d’une bataille pour le théâtre des montagnes Houarei à Guelma. .
Ce drapeau a été emporté « en souvenir » par un soldat de l’armée française après l’avoir trouvé dans la poche d’un djoundi de l’ALN qui venait de tomber sous les balles françaises lors de cette fameuse bataille.
Comme le destin l’a voulu, cet emblème légendaire est revenu au pays plusieurs années après l’indépendance, ouvrant la voie à une recherche visant à retrouver l’identité du combattant qui l’avait soigneusement empoché lorsqu’il rendait l’âme, comme s’il écrivait une autre histoire sur fidélité au sang chouhada.
Le directeur de la wilaya des Moudjahiddines, Hocine Zirek, a indiqué dans une déclaration à l’APS que ce drapeau, qui mesurait un mètre sur 50 cm, a été reçu par le musée Moudjahid le 16 mai des mains du moudjahid Boujemaâ Fisli. , un des héros de la Révolution, chef militaire d’une section de combat dans les monts Houara, dans la commune de Beni Mezline. Depuis, M. Fisli n’a cessé de tenter d’établir l’identité du combattant de l’ALN qui portait cet emblème national lors d’une bataille en 1959.
Selon le directeur des Moudjahiddines, les informations historiques sur ce drapeau, sur lequel était écrit « Armée de libération nationale » en lettres arabes, indiquent qu’il se trouvait dans la poche d’un des martyrs tombé dans une embuscade tendue par l’armée coloniale. dans la région de Houara, près de Beni Mezline (30 km à l’est de Guelma). Il a précisé, se référant aux recherches déjà effectuées, qu’un militaire français parmi ceux qui ont participé à l’embuscade l’a sorti de la poche du martyr pour le garder en souvenir jusqu’en 2011, date à laquelle il a décidé de le donner à un Algérien en France. .
Moudjahid Boujemaâ Fisli, alias « El Megroun », aujourd’hui âgé de 89 ans, a indiqué que c’est dans sa maison située au village de Nador (commune Beni Mezline) qu’il a effectivement reçu ce drapeau, en 2023, par Salah Derradji, dit Rostom, chercheur spécialisé en histoire de la Révolution dans la wilaya d’Annaba. Ce dernier avait assuré à M. Fisli que ce drapeau lui avait été remis par un médecin algérien résidant en France, qui l’avait lui-même reçu d’un ex-militaire de l’armée française qui lui avait demandé de le remettre aux moudjahidines ayant participé à la révolution. dans la région de Beni Mezline, à Guelma.
Mujahid a assuré qu' »il connaissait bien ce drapeau qui a une histoire distincte ». Selon lui, cet emblème était passé entre ses mains en 1958″, et les combattants de l’ALN se sont précipités pour le récupérer lors de la lutte contre l’armée d’occupation. C’est ce qu’il a dit. Il a ajouté que ce drapeau était porté par Djounoud lors des affrontements avec l’armée d’occupation. l’ennemi Boudjemaâ « El Megroun » n’est malheureusement pas en mesure d’établir l’identité du martyr qui portait ce drapeau lors de l’embuscade de Beni Mezline en 1959.
Selon les informations du chercheur Salah Derradji, il a réussi, avec l’aide de Moudjahid Salah Benaïche, dit Amar, à établir le contact avec Moudjahid Boujemaâ Fisli, le chef militaire de la section combattante de Beni Mezline, à Houara (« Edugh » Région de l’historien Wilaya II) pour lui en parler et lui remettre le drapeau.
Campagne nationale « un drapeau dans chaque maison » pour glorifier le message des Martyrs
Les dirigeants des moudjahidines et des ayants droit de la wilaya de Guelma, en coordination avec le bureau de wilaya de l’Organisation nationale des enfants moudjahidines, le commissariat des Scouts musulmans algériens et le Bureau des organisations de jeunesse, ont lancé une vaste campagne pour distribuer des emblèmes nationaux dans les foyers et les magasins de Guelmi.
Une campagne qui porte, selon le directeur des Moudjahidines, une « grande symbolique pour établir un lien entre la génération actuelle et celle de Novembre ». Cette dernière génération, poursuit M. Zirek, « était pleine de Djounoud, qui concouraient pour l’honneur de porter le drapeau national et mouraient au combat en le brandissant.
La campagne de distribution de centaines d’emblèmes a suscité, selon le même responsable, un énorme soutien de la part des citoyens et des commerçants, désireux d’afficher leur fierté d’Algériens libres, d’afficher l’étendard de leur pays sur leurs balcons et devantures de magasins. .
A la même occasion, Moudjahid Boudjemaâ Fisli a affirmé que les Algériens, quelle que soit leur condition, restent plus que jamais attachés à la patrie et à ses symboles, parmi lesquels, bien sûr, le drapeau vert et blanc avec le croissant et « l’étoile rouge ». Un drapeau, ajoute-t-il, qui, porté par les combattants de la liberté, a décuplé leur force et a fait d’eux des soldats invincibles qu’aucune armée au monde ne pouvait arrêter.