Le président de l’Autorité nationale de protection des données personnelles (ANPDP), Samir Bourehil, a présenté, jeudi à Istanbul (Turquie), l’expérience de l’Algérie en matière de promotion des droits, des libertés publiques et de la protection de la vie privée de la personne, notamment de données personnelles .
S’exprimant lors de sa participation à la réunion des chefs des organes de protection des données personnelles des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), M. Bourehil a déclaré que « l’Algérie a renforcé son arsenal législatif visant à consacrer le droit à la vie privée ». « , rappelant que « l’amendement constitutionnel de 2020, notamment l’article 47, a consacré la protection des traitements de données personnelles comme un droit fondamental dont la violation est punie par la loi ».
Par ailleurs, la loi no. La loi 18-07 du 10 juin 2018 relative à la protection des personnes physiques dans le traitement des données à caractère personnel, a prévu un ensemble de règles et de mécanismes efficaces susceptibles de garantir ce droit et cette protection.
« Basée sur le principe de l’impératif du traitement des données personnelles, afin d’éviter toute utilisation abusive et manipulation de ces données à des fins illicites, la loi mentionnée a prévu une série d’engagements dont la responsabilité incombe au responsable du traitement. , afin de garantir la préservation des individus, de leur honneur et de leur réputation », a-t-il affirmé.
D’autre part, la même loi prévoit « une série de droits en faveur du responsable du traitement et les modalités de leur exercice, outre des sanctions administratives et pénales pouvant aller jusqu’à (5) cinq ans de prison. pour toute personne ayant violé ce droit constitutionnel.
M. Bourehil a indiqué que l’initiative de créer l’ANPDP en tant qu’autorité administrative indépendante subordonnée au Président de la République, « complète et concrétise son souci de protéger et de préserver les droits et libertés fondamentaux des individus. Conformément à la loi 18-07, l’ANPDP a la responsabilité de veiller à la conformité du traitement des données personnelles avec la loi, en s’assurant en même temps que l’exploitation des technologies de l’information et de la communication (TIC) n’entraîne aucun risque pour les droits, l’honneur et la réputation des personnes physiques, en définissant des règles de protection des personnes physiques dans ce domaine.
ANPDP, affirme-t-il, a adopté dans le cadre de sa politique « une approche participative d’accompagnement et de sensibilisation en invitant divers organismes publics et privés à des tables rondes et en organisant des journées d’études spécialisées selon le domaine d’activité », convaincue que une action nationale conjointe est une condition préalable à la création d’un environnement numérique efficace dans lequel les droits sont préservés et protégés.
« L’action commune interne a contribué à surmonter les obstacles et à faciliter la perception des principes de protection des données personnelles en Algérie », a soutenu le président de l’ANPDP, notant ainsi la nécessité « de consolider ce type d’actions entre autorités et instances ». responsable de la protection des données au sein de l’OCI, compte tenu de son importance face aux défis, notamment à la lumière de la résurgence du développement technologique et de l’augmentation du volume et de la complexité des échanges de données.
Il a souligné l’importance d’établir, sous la bannière de l’OCI, des mécanismes de coopération durables entre les autorités et les organismes de protection des données », considérant « l’impact positif sur le renforcement de la cybersécurité, la protection de la vie privée et le développement du numérique ». économique au sein des pays membres de l’Organisation », affirmant qu’il est « maintenant nécessaire d’établir un cadre juridique unifié, qui garantisse la protection des données personnelles afin de relever les défis imposés par la numérisation et les nouvelles technologies.
En ce sens, il a demandé la mise en place d’un mécanisme permanent chargé d’élaborer les normes adoptées par les pays membres et d’assurer la création d’un espace commun pour mieux faire face aux défis
A cet effet, le président de l’ANPDP a proposé de prendre plusieurs mesures, notamment « la création d’un syndicat des autorités chargées de la protection des données personnelles au sein des instances spécialisées de l’OCI, dont les « membres sont ouverts », ajoutant que « c’est le syndicat veillera à la mise en œuvre de politiques et de stratégies communes grâce à l’échange d’expertise et d’expériences et s’efforcera de parvenir à une coopération efficace ».
Le président de ladite autorité a également proposé « d’examiner la possibilité d’établir un cadre juridique unifié, sous forme de règlement, qui comprend les normes, principes et lignes directrices pour la protection des données personnelles du personnel au sein du groupe », en Par ailleurs, « élargir le champ de la coopération en matière de protection des données personnelles, notamment en créant un forum annuel réunissant experts et chercheurs du monde entier pour échanger des expertises et élaborer des stratégies.
Pour rappel, le président de l’ANPDP a rencontré, en marge de sa participation à cette réunion, ses homologues turc et malais.