Le chercheur en Histoire de la Guerre de Libération Nationale et du patrimoine culturel de la wilaya de Mascara, Belkacem Mokhtar Hedjaïl a affirmé, samedi à Mascara, que l’exécution du martyr Ahmed Zabana par l’administration coloniale française visait à mettre fin à la guerre. révolution en terrorisant les Algériens pour ne pas poursuivre la lutte armée.
Lors d’une conférence qu’il a animée dans la commune de Zahana (Mascara) à l’occasion de la commémoration du 68ème anniversaire de la mort de Shahid Ahmed Zabana, il a souligné que « l’exécution de Shahid Ahmed Zahana dit Zabana par guillotine avait pour objectif : effrayer les Algériens pour les décourager de poursuivre la lutte armée, mais cette tentative était vouée à l’échec.
« Ce crime abominable de la France coloniale ne peut être effacé », a-t-il déclaré, soulignant que « l’exécution de cette personnalité révolutionnaire et d’autres moudjahidines constitue une violation flagrante de toutes les conventions et droits internationaux ».
Qualifiant la pratique de la peine de mort par guillotine de « crime contre l’humanité », l’orateur a affirmé que l’exécution d’Ahmed Zabana constituait « un tournant décisif dans l’histoire de la Révolution du 1er novembre 1954 », estimant que « cette Le crime contre l’humanité commis par la France coloniale a allumé au contraire la flamme de la Révolution, comme avec le déclenchement de la bataille d’Alger ».
Il a également mis en exergue le parcours militant et combattant du martyr Zabana, évoquant dans ce contexte le rôle des Scouts musulmans algériens (SMA) dans la formation de sa « personnalité révolutionnaire ».
M. Hedjaïl a appelé à l’intensification des activités et des initiatives visant à faire connaître aux jeunes générations des personnalités de cette envergure, afin de préserver la mémoire nationale.
La conférence a été organisée à l’initiative de la bibliothèque urbaine « Chahid Brahmi Mohamed » de la commune Zahana, en présence de moudjahidines, de chercheurs et d’universitaires.