L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmée vendredi de l’aggravation de la crise sanitaire en Cisjordanie occupée, où restrictions draconiennes, violences et attaques contre les infrastructures médicales compliquent l’accès.
Dans un communiqué, l’agence des Nations Unies a appelé à « une protection immédiate et active des civils et du système de santé en Cisjordanie ».
Depuis le début de l’agression de l’entité sioniste dans la bande de Gaza, 521 Palestiniens, dont 126 enfants, ont été tués et plus de 5.200, dont 800 enfants, blessés dans les violences en Cisjordanie, a noté l’OMS.
L’Autorité palestinienne estime qu’au moins 545 personnes ont été tuées par les troupes sionistes ou les colons depuis le 7 octobre.
L’afflux de blessés s’ajoute au « fardeau croissant des soins de traumatologie et d’urgence dans des établissements de santé déjà surchargés », qui ne peuvent fonctionner qu’à 70 % de leurs capacités faute d’argent, a déploré l’organisation.
La Cisjordanie, occupée par l’entité sioniste depuis 1967, connaît depuis plus d’un an une flambée de violences qui se sont aggravées depuis le 7 octobre.
La plupart des hôpitaux de la bande de Gaza ont été détruits ou gravement endommagés depuis le début de l’agression, mais l’OMS a également enregistré 480 attaques contre des établissements de santé ou des ambulances en Cisjordanie entre le 7 octobre et le 28 mai. Ces attaques ont fait 16 morts et 95 blessés, selon l’organisation.
Toujours selon l’OMS, l’accès aux soins est encore compliqué en Cisjordanie par la fermeture des points de passage entre l’entité sioniste et la Cisjordanie.
Une grave crise budgétaire, aggravée par la retenue par l’entité sioniste depuis le 7 octobre d’une part toujours croissante de l’impôt sur le revenu qu’elle collecte auprès des Palestiniens, signifie que « les soignants ne reçoivent que la moitié de leur salaire pendant près d’un an et que 45 % des médicaments essentiels » sont en rupture de stock », poursuit l’OMS.