Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a souligné mardi à Alger l’importance « cruciale » de la transformation numérique en cours dans le secteur financier, précisant que les réformes entreprises dans ce sens permettront notamment la mise en place d’un système intégré gestion budgétaire. système (SIGB).
« Je reconnais pleinement l’impératif crucial d’intégrer les technologies innovantes, notamment l’intelligence artificielle et la numérisation, dans la gestion efficace des finances publiques et dans le maintien d’une économie moderne et compétitive », a-t-il déclaré, lors d’une réunion sur le Programme Algérie-Européen d’appui à la gestion des finances publiques et mobilisation des ressources internes en Algérie (PAGFAL) entre l’Algérie et l’Union européenne (UE).
C’est pourquoi, a-t-il précisé, « la mise en œuvre de cette réforme des finances publiques, encadrée notamment par la loi organique no. 18-15 relative aux lois de finances, a été accompagnée et soutenue par une transformation numérique par la mise en place d’un système d’information approprié, solide, efficace et conforme.
Soulignant la volonté des pouvoirs publics de parvenir à la transformation numérique du secteur, M. Faid a relevé à ce propos que le SIGB a été défini, soulignant qu’il s’agit d’un « outil central dans l’écosystème du système d’information de gestion des finances publiques », car il couvre une grande partie de l’épine dorsale de la comptabilité budgétaire.
En ce sens, il a rappelé les réformes profondes entreprises et qui font référence au système de gestion des finances publiques afin de « renforcer la discipline budgétaire, optimiser l’allocation des ressources publiques et améliorer l’efficacité des services fournis par l’Etat ».
Visant également à améliorer le climat des affaires et à stimuler l’entrepreneuriat et à élargir l’assiette fiscale, ces réformes sont soutenues par la promulgation en 2018 de la loi organique relative aux lois de finances, qui a donné naissance à un important arsenal législatif touchant aux investissements, à la comptabilité, aux marchés publics. et le secteur bancaire, a affirmé le ministre.
Le système de gestion budgétaire mis en place cette année
Evoquant le programme PAGFAL, lancé en 2023 avec un financement d’environ 12 millions d’euros apporté par l’UE, M. Faid a déclaré qu’il vise essentiellement à améliorer les capacités du ministère à mener des réformes, à améliorer la qualité des dépenses publiques en consolidant les dépenses. la planification et l’évaluation et le renforcement de la mobilisation des ressources intérieures en élargissant l’assiette fiscale et en luttant contre la fraude fiscale.
Parmi les objectifs, renforcer la mobilisation des ressources intérieures à travers l’élargissement de l’assiette fiscale par la lutte contre la fraude fiscale et l’amélioration de la collecte des recettes fiscales, a-t-il ajouté.
Cette réunion, dédiée à faire le point sur le programme mis en œuvre par l’agence Expertise France, s’est déroulée en présence du chef de la délégation de l’UE en Algérie, Thomas Eckert.
De son côté, la directrice nationale du programme, Samia Alloun, a insisté sur la place centrale occupée par l’accompagnement du côté algérien en matière de numérisation au sein du PAGFAL.
Elle a annoncé que le déploiement progressif du SIGB, qui permet l’exécution d’un budget ainsi que la tenue du budget et de la comptabilité générale dans les droits et obligations établis, « débutera en 2024, avec l’objectif à long terme d’une déploiement. à l’ensemble de l’administration.
Dans un premier temps, ce système sera opérationnel au niveau du ministère des Finances, avant d’être déployé dans ceux de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’Agriculture et des Travaux publics, a-t-elle expliqué.
En plus d’améliorer la rapidité et la précision des transactions financières, ce système permettra, souligne Mme Alloun, « d’augmenter la sécurité des données financières, garantissant une protection maximale contre des menaces de plus en plus sophistiquées ».
Conçu pour accompagner les réformes du secteur financier algérien, le PAGFAL, qui se poursuivra jusqu’en février 2027, est divisé en diverses activités et services pour les directions générales du budget, du trésor, de la fiscalité et de la digitalisation, rattachées au ministère des Finances.
Ces activités portent notamment sur l’expertise en matière de gestion budgétaire, de fiscalité et de systèmes d’information, de conseil et de formation.