Les préparatifs de l’Aïd El-Fitr à Ghardaïa, fête religieuse sacrée que les Ghardaouis s’emploient à célébrer en grande pompe en communion avec le monde musulman, se manifestent à travers diverses coutumes et traditions ancestrales que suit la population locale. et ancrer les générations futures.
Les préparatifs de cet événement religieux commencent pratiquement, et dans différentes régions de la wilaya de Ghardaïa, dès la dernière semaine du mois de Ramadhan avec la reprise des rituels « spécial-Aïd » comme dans la région de Guerrara, (135 km au nord/est de la wilaya), où ils se préparent avec l’organisation d’actions de solidarité dites « Vêtements de l’Aïd » au profit des orphelins et des enfants issus de familles défavorisées.
Ainsi, parents et ménages sont en compétition à la fin de ce mois pour obtenir des vêtements qui permettront à leurs enfants de sortir à l’Aïd habillés de leurs plus beaux costumes, a indiqué le président de l’association Cheikh Ali Taleb Mebarak, Lamine Benali.
Afin de renouer avec la pâtisserie traditionnelle, connue sous le nom de « Gâteaux d’El-Aïd », les ménagères, très attachées aux fêtes ancestrales à dimension religieuse ou sociale, se consacrent, à la fin de ce mois, à la préparation de « Des pains Matlouâa seront offerts aux enfants, tôt après la prière du Fedjr, aux passants en signe de solidarité et de joie à l’occasion de l’Aïd El-Fitr.
Fidèles à leurs coutumes et attachés à leurs traditions, les Ghardaoui réaffirment en cette fête religieuse la consécration du patrimoine vestimentaire, publié en ces jours d’Aïd, dans les plus beaux effets, dont la « Guendoura » accompagnée d’un « chèche » ou « chéchia » en couleurs blanches.
Les adultes et les jeunes se retrouvent dans cette circonstance obligés de respecter les valeurs religieuses consistant à se procurer des costumes traditionnels « blanc clair » auprès des commerçants en signe de tolérance et de fraternité, a expliqué, pour sa part, le président de l’association du patrimoine » Tadjemi N. « Teddafi » de Ghardaïa, Driss Cheikh Salah.
Sur le flanc sud, Metlili, (à 45 km du chef-lieu de la wilaya), on note, entre autres traditions séculaires fièrement préservées par les habitants, la délivrance par le marié, à l’occasion de l’Aïd El-Fitr, et en anticipation de la fête de mariage, de la boîte de la future épouse et des colis à ses parents, a expliqué le sociologue Benammar Abdelkrim.
==Fête de l’Aïd El-Fitr, renaissance du rituel local==
L’observation confirmée du croissant du mois hégirien « Chawal » lors de la nuit du doute « Leïlat Echek », accueillie avec joie par la population locale, est annoncée avec trois frappes de Baroud, contre une seule frappe pour informer le proche et le lointain zones du Temps « Iftar » pendant
Ramadhan, permettant ainsi aux enfants et jeunes enfants de laisser libre cours à leurs chants religieux dans les rues et ruelles de Ghardaïa, a indiqué Driss Cheikh Salah.
Les boutiques de phytothérapie et d’aromathérapie connaissent, à la fin du Ramadan, l’engouement d’une clientèle de différents horizons qui vient se procurer des cosmétiques traditionnels et des plantes à usage esthétique, dont le henné préparé à la maison pour embellir les mains des plus petits, notamment des filles.
Cette liesse sociale de l’Aïd El-Fitr ne peut être complétée que par des pâtisseries, notamment la confection de gâteaux maison, notamment « El-Makrout », en plus du lait et des dattes, avant de rejoindre en masse les mosquées pour accomplir la prière de l’Aïd, échanger des câlins et vœux entre croyants et citoyens, se rassembler dans les cimetières à la mémoire des proches décédés et rendre visite aux malades, leur offrir des cadeaux et les soutenir pour surmonter leur situation.