Une activité considérable est constatée dans les ateliers de couture de la wilaya de Djelfa en ces derniers jours du Ramadhan, où les tailleurs sont invités à procéder à des ajustements ou des retouches sur leurs vêtements, voire à en confectionner un nouveau. organisé en prévision des célébrations de l’Aïd El-Fitr.
Malgré les changements apportés dans de nombreux métiers artisanaux, dans le cadre des changements sociaux et des évolutions continues dans divers domaines, il est aisé de constater que l’activité des ateliers de couture n’a pas du tout vieilli dans la wilaya de Djelfa, bien au contraire. s’est développée tout en conservant son caractère artisanal et en se démarquant par son efficacité à la veille des occasions festives et autres fêtes familiales en tout genre.
Eid El Fitr est justement une de ces fêtes très attendues par les tailleurs et couturières de la région, qui y voient une opportunité favorable de réaliser des bénéfices, du fait de leur travail consistant principalement à confectionner des tenues ou à réaliser des retouches mineures ou majeures. changements. aux vêtements de l’Aïd de leurs clients, suite à une demande exprimée.
C’est notamment le cas du tailleur Bouzidi, qui exerce ce métier depuis une quinzaine d’années au centre de Djelfa, sur une ruelle qui regroupe plusieurs ateliers de couture.
a-t-il déclaré dans une déclaration à l’APS, soulignant qu’il a des clients fidèles qui lui demandent spécifiquement d’adapter leurs ‘Abayas’ et ‘Gandoura’ (robe longue traditionnelle) à leur taille.
« Chaque retouche prend généralement 15 à 20 minutes pour un montant forfaitaire de 100 à 150 DA, c’est la principale source de revenus du tailleur, sachant que ce prix est revu à la hausse à la veille de l’Aïd », a expliqué Bouzidi, non sans insister sur la difficulté de ce métier, car il demande beaucoup de concentration pour manipuler la machine à coudre et l’aiguille, surtout lorsqu’il s’agit d’une clientèle exigeante.
Quant à son collègue Hamza, qui a hérité de ce métier de père en fils, il a particulièrement souligné la difficulté et la complexité de la confection des vêtements pour femmes et de leurs retouches.
« Ce n’est pas un métier facile, comme certains le pensent, d’autant que c’est un métier ancestral que l’on essaie de préserver malgré la modernité galopante », dit-il.
Il a estimé que « les fêtes religieuses ont sauvé ce métier de l’extinction, car c’est une activité particulièrement florissante pendant la période des fêtes », ajoutant que « c’est un plaisir de voir les clients se tortiller dans la boutique », visiblement satisfaits.
Habitué des ateliers de couture, Mustapha (50 ans) explique à l’APS que « la couture se faisait autrefois dans les maisons et à proximité des marchés », soulignant que jusqu’à présent, le métier est relativement bien coté dans de nombreuses petites villes.
Il a également remarqué que de nombreux jeunes exercent ce métier dans des ateliers de couture les uns à côté des autres dans la même ruelle. Un fait synonyme d' »une pérennisation de ce métier, et pourquoi pas d’un développement
« .
« C’est l’avenir », selon lui.
La fabrication traditionnelle de « Gandoura Arbi » s’est perpétuée
D’autres ateliers de couture de quelque type sont également implantés dans les rues du centre de Djelfa et dans les communes de Messaâd, Dar Chioukh et Hassi Bahbah.
Ce sont les ateliers de couture de « Gandoura Arbi », sorte de « Abaya » pour hommes, un vêtement authentique qui allie tradition et modernité, où les artisans ont réalisé un extraordinaire mariage du passé et du présent à travers de belles collections à grande échelle. . Abayas de couleur claire décorées de fils de soie, appelées localement « Tials ».
Ces boutiques se distinguent également par leur activité importante à la veille de l’Aïd El-Fitr, puisque ces « Abaya » constituent le vêtement de l’Aïd de la plupart des croyants qui la porteront fièrement en route vers
mosquée pour la prière d’Aid El Fitr.
Ce vêtement fait surtout la fierté des personnes âgées qui sont très friandes de la « Gandoura Arbi », accompagnée d’un Chèche (foulard) blanc dont elles s’enveloppent la tête.
Le prix d’une « Gandoura Arbi » oscille entre 2.000 et 5.000 DA la pièce, souvent accompagnée d’un pantalon et d’une chemise, selon un tailleur spécialisé.