La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza « doit être pleinement mise en œuvre », a déclaré mardi le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, l’ambassadeur Amar Bendjama.
« La résolution 2728 que nous avons adoptée hier (lundi, ndlr) doit être pleinement mise en œuvre. La Charte des Nations Unies est claire : les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes. Elles ne sont pas partiellement contraignantes », a-t-il souligné dans un discours prononcé lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la Palestine.
Il a soutenu, à ce titre, que « la paix et la sécurité internationales sont des questions très graves qui ne devraient pas être abordées à la légère ».
« Dans le cas contraire, l’existence même de cette instance est remise en question », a-t-il prévenu, réaffirmant, à l’occasion, le soutien constant de l’Algérie au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, face aux campagnes de diffamation auxquelles il fait face. but.
A l’initiative de l’Algérie, soutenue par les autres élus, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, lundi, par quatorze voix pour, une résolution exigeant « un cessez-le-feu immédiat à Gaza ».
Selon le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, « la dernière agression contre Gaza marque un nouveau chapitre dans une longue histoire de violations flagrantes et systématiques des droits du peuple palestinien ».
L’ambassadeur Amar Bendjama a noté, à cet égard, que « l’attaque cruelle à Gaza a déclenché une série de crimes visant quiconque ose sortir des limites de l’oppression ». Pour preuve, il cite « le bilan effarant de plus de 32.000 morts à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, auxquels s’ajoutent 74.000 blessés, dont 12.000 handicapés ».
« Il est choquant de constater que le nombre d’enfants tués à Gaza dépasse le nombre total d’enfants perdus dans tous les conflits mondiaux des quatre dernières années », a-t-il déploré, affirmant qu' »il s’agit d’une attaque contre des enfants » et « d’une attaque sur l’innocence. »
« Il s’agit d’une attaque contre l’avenir et l’existence même du peuple palestinien dans sa patrie », a-t-il ajouté, soulignant que « les crimes commis par les forces d’occupation ont dépassé toutes les limites imaginables de la décence.
Couvrant, une nouvelle fois, la dégradation de la situation humanitaire à Gaza, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies a condamné « la décision de la puissance occupante de ne pas autoriser les convois de l’UNRWA à entrer dans le nord de Gaza.
A cet égard, il a qualifié l’agence onusienne de « colonne vertébrale de l’action humanitaire à Gaza » et « irremplaçable », dénonçant une « guerre de la faim ».
L’Ambassadeur Bendjama a estimé, dans ce contexte, qu’« une action urgente est impérative pour accélérer les efforts de secours humanitaire avant que le spectre de la famine ne se matérialise, comme le prédit le dernier rapport de l’IPC, qui prévoit la famine d’ici mai 2024 ».
En outre, M. Bendjama a appelé le Conseil de sécurité « à explorer de toute urgence les moyens d’assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2334 avant que toute perspective d’État palestinien ne soit ruinée par le régime inflexible des colons et des colonies ».
« Malgré un consensus international sur leur illégalité, ces colonies continuent de proliférer chaque mois tandis que le Conseil de sécurité peine à mettre en œuvre la résolution 2334, adoptée il y a 8 ans », a-t-il déploré.
Il a rappelé, à cet égard, que « cette résolution dénonce clairement ces colonies comme une violation flagrante du droit international et un obstacle important à la création d’un Etat palestinien », notant que « le nombre de colons a quadruplé depuis les années 90, atteignant plus de 950.000 personnes » aujourd’hui.
« En effet, il est légitime de s’interroger sur le sort de ces nouveaux arrivants sur le territoire palestinien et sur la manière dont l’État palestinien envisagé se formera dans le contexte actuel de l’expansion des colonies et du changement démographique », a-t-il déclaré. dit.
Pour l’ambassadeur Amar Bendjama, « cette stratégie expansionniste est claire », elle vise à « changer le paysage démographique et le caractère du territoire palestinien occupé ».
Déplorant « une escalade de la violence terroriste des colons » contre les Palestiniens, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies a dénoncé les autorités d’occupation comme « complices de l’armement de ces colons, en violation flagrante de la résolution 904 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Il a conclu en réitérant le « soutien permanent » de l’Algérie et son engagement à « collaborer avec toutes les parties prenantes pour préserver les droits du peuple palestinien et lui permettre d’exercer son droit légitime à l’autodétermination et à « établir un Etat palestinien indépendant avec Al-Qods ». « son capital. »