L’importance du diagnostic précoce dans la lutte contre la tuberculose a été soulignée dimanche à Alger par le professeur de pneumologie, Ahmed Kadi, qui a mis en avant son rôle pour contribuer à briser la chaîne de contamination.
« Si la tuberculose n’est pas une maladie évitable, la lutte contre sa propagation relève du défi de briser la chaîne de contamination, à travers un diagnostic précoce », a déclaré le professeur Kadi, en marge d’une réunion de célébration de la Journée mondiale de la tuberculose, organisée par l’ONG algérienne. . Société de Pneumologie (SAP), en collaboration avec le « CHU Issad Hassani » de Beni-Messous.
Rappelant que cette pathologie est une « contamination infectieuse, bactérienne et interpersonnelle », le Pr Kadi a insisté sur « la sensibilisation des patients à diagnostiquer dès l’apparition des symptômes, pour éviter de transmettre la bactérie aux proches et à l’entourage ». « .
Il a précisé que la prise en charge des cas de tuberculose se fait au niveau des structures locales (polycliniques) et que les médicaments sont administrés gratuitement aux patients, ajoutant que pendant les six mois que dure le traitement antituberculeux, « il est recommandé aux patients de suivre les instructions pour éviter la contamination du reste de la famille au cours du premier mois.
Il a rappelé à ce propos, « l’obligation d’isolement, le port d’une bavette, l’usage personnalisé du savon, de la serviette, etc. », assurant que cette pathologie est « curable et que les formes graves et résistantes sont évitables, pour peu que le traitement soit suivi ». est scrupuleusement observée.
Dans le même contexte, le professeur Kadi a évoqué les répercussions sociétales et économiques de la tuberculose, dans la mesure où les personnes touchées « peuvent être amenées à s’absenter du travail pendant de longs mois ».
Il a noté que depuis l’émergence du Covid-19, il y a eu une augmentation du nombre de cas de tuberculose dans le monde, ce qui a conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à « appeler à la vigilance et à recourir à un diagnostic rapide ». assurant qu’en Algérie « la croissance n’est pas significative ».
Lors de cette rencontre scientifique, plusieurs sujets ont été abordés, notamment la tuberculose latente, l’apport de la biopsie pleurale au diagnostic de la pleurésie tuberculeuse, les difficultés diagnostiques chez les sujets âgés, ainsi que la prise en charge des effets secondaires du traitement antituberculeux.