Les zones humides de la wilaya de Batna connaissent un fort retour des oiseaux d’eau migrateurs en raison des précipitations enregistrées dans la région début 2024, ont indiqué mardi les directeurs du Parc national et de la conservation des forêts de Belezma.
Le chef de la section Batna du Réseau national des observateurs ornithologiques algériens et chef du service de protection de la faune et de la flore du Parc national de Belezma, Hind Samaï, a indiqué que « 15 zones humides sur un total de 26 ont été visitées par 6.399 eaux. des oiseaux . répartis en 34 espèces, selon le dénombrement hivernal de janvier 2024, contre 1.966 sauvagines recensées en 2023.
Les conditions favorables créées dans ces zones au cours de l’année 2024 ont permis, selon Mme Samaï, un « retour important » des oiseaux, notamment des canards Belon (1.795 individus) et des porcs-épics (1.121), qui constituaient deux espèces dominantes dans les différentes zones humides de Batna. , à Chott Gadaïne situé entre les communes d’Ain Yagout, Lazrou et Seriana, ainsi que dans la zone d’El Merdja, dans la commune de Boulhilet.
« Ce qui est exceptionnel cette année, c’est l’observation, pour la première fois depuis le début du comptage des oiseaux d’eau migrateurs dans la wilaya de Batnei, d’une espèce appelée Nette Rousse, canard de 53 à 58 cm de long avec une envergure de 84 à 88 cm, » dit-elle.
Le chef du bureau des espèces protégées et des activités cynégétiques de la Conservation de la Forêt de Batna et le responsable régional du Réseau national algérien des observateurs ornithologiques pour la région 3 au nord-est de l’Algérie, Redouane Abdenabi, ont également annoncé la présence, cette année , pour la première fois, d’un oiseau connu sous le nom de Barge à queue noire, découvert en mars dernier lors d’une sortie sur le terrain en dehors de la période hivernale du dénombrement des oiseaux.
Cet oiseau, repéré dans les zones humides de Boulhilat, est une espèce aquatique qui niche en Europe centrale et figure sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) car ses effectifs sont en baisse en raison notamment de la pollution des eaux. , a relevé M. Abdenabi.
« En tant qu’amoureux de la nature et des oiseaux, nous cherchons non seulement à les compter en hiver, mais aussi à surveiller leur présence dans les zones humides tout au long de l’année, tout en observant les transformations de leurs rangs générées par le changement climatique », a-t-il également déclaré. indiqué.
Cela permet, a-t-il ajouté, d’enrichir la base de données sur la conservation des forêts et de suivre l’évolution des plans d’eau, le nombre d’oiseaux et d’espèces attirés annuellement et de réfléchir aux moyens de préserver leur biodiversité et de sensibiliser à leur importance pour l’environnement. équilibre.