Pas moins de 5.483 oiseaux migrateurs ont été dénombrés par les ornithologues, entre le 15 et le 31 janvier, dans les différentes zones humides artificielles de la wilaya de Ghardaïa, devenues des haltes privilégiées de cette population migratrice volatile, a-t-on appris dimanche à La Forêt. Conservation de la wilaya.
Initié dans le cadre des activités du Réseau national algérien des observateurs ornithologiques (RNOOA), ce recensement a couvert l’ensemble des zones humides, pour la plupart artificielles, de la wilaya, a indiqué le chef du bureau de protection de la faune et de la flore de la Conservation des forêts, Abdelwahab Chedad.
L’objectif de ce comptage est « d’établir une base de données des différents sites aquatiques et zones humides artificielles, devenus refuges et réservoirs d’une diversité biologique et écologique importante, de connaître le nombre de populations d’avifaune migratrice de la région, la phénologie et la densité de celle-ci. . « , a expliqué M. Chedad.
Ce numéro a permis de dénombrer une trentaine d’espèces avérées d’avifaune migratrice, dont les espèces dominantes, le canard colvert, le grèbe à ailes vertes, le souchet nordique, la bergeronnette des bois, le tétras lyre, les sangsues, a-t-il relevé.
Pas moins de 3976 oiseaux migrateurs ont été observés uniquement dans la zone humide « Kef El Doukhan », située à 16 km au sud de Ghardaïa, en aval de l’oued M’Zab issu des effluents de la lagune des eaux usées du projet de station (STEP) de M’Zab Vallée (Ghardaïa), devenue la première réserve de biosphère artificielle du sud algérien, a indiqué le responsable du réseau des ornithologues de Ghardaïa.
Ce site aquatique artificiel abrite une faune et une flore exceptionnelles composées d’oiseaux migrateurs, d’insectes de toutes sortes et d’une végétation luxuriante, qui constitue une base idéale pour ces sujets d’avifaune migratrice diverses et variés, dont une partie inscrite au tableau établi. d’oiseaux menacés. soutenu par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a souligné le chef du Bureau de la flore et de la faune.
La Wilaya Ghardaïa dispose de neuf sites d’eau artificielle constitués de rejets d’eaux usées traitées et de deux zones humides naturelles asséchées par la sécheresse qui frappe la région depuis plusieurs années, rapporte-t-on.
La présence d’une population aussi importante d’oiseaux migrateurs (5483) est un indicateur biologique de la santé de l’écosystème de ces zones aquatiques artificielles de « haute valeur » en biodiversité et en qualité d’eau purifiée selon un processus biologique naturel sans mécanisation ni produit chimique. entrée par les lagons, se souvient Chedad.
La présence d’oiseaux nicheurs est un bon indicateur de l’état de la biodiversité locale, a-t-il souligné avant de conclure que ces zones humides artificielles constituent une solution naturelle à la menace mondiale que représente le changement climatique. Ils absorbent le dioxyde de carbone et contribuent à ralentir le réchauffement climatique et à réduire la pollution.