Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a reçu dimanche à Alger, l’administrateur représentant la circonscription à laquelle appartient l’Algérie au niveau du Conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale (BM), Sayed Tauqir Hussain Shah, avec qui il s’est entretenu de les défis économiques et sociaux de l’Algérie et de la région.
Selon un communiqué du ministère, cette rencontre « s’inscrit dans le cadre d’une recherche d’une compréhension approfondie par M. Shah (de nationalité pakistanaise), du contexte économique et social de l’Algérie et des défis auxquels sont confrontés notre pays et le pays de la région.
Au cours de leurs échanges, le ministre des Finances a informé son interlocuteur de « l’engagement ferme de l’Algérie en faveur d’un ambitieux programme de réformes économiques », qui vise principalement à « promouvoir un développement économique durable et inclusif, centré sur le développement humain », selon le communiqué de presse. .
Ces réformes s’articulent, a-t-il souligné, autour de plusieurs axes stratégiques visant au lancement et à la mise en œuvre d’initiatives dont l’objectif principal est « d’améliorer la gouvernance économique et de renforcer les bases d’une croissance économique forte, durable et inclusive ».
A cet égard, M. Faid a indiqué que l’Algérie a franchi des étapes « importantes » dans son processus de réformes en adoptant, ces derniers mois, des lois clés portant, entre autres, sur les finances publiques, l’investissement, la monnaie et les banques, les marchés publics ainsi que les finances publiques. comptabilité.
Ces textes de réforme, a-t-il poursuivi, « témoignent de l’engagement de l’Algérie à créer un environnement économique propice à la croissance et à l’investissement productif, tout en renforçant la transparence et la stabilité financière ».
Sur un autre plan, M. Faid a souligné l’importance accordée par l’Algérie à la gestion des risques climatiques, reconnaissant leur impact considérable sur le développement socio-économique, à travers une meilleure résilience et l’adoption de stratégies d’adaptation, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau, qui a donné lieu à un important programme d’investissements visant à atténuer la contrainte du stress hydrique, notamment en construisant de nouvelles usines de dessalement d’eau de mer.
Par ailleurs, l’Algérie participe activement à la transition vers les énergies renouvelables, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique, tout en démontrant un engagement « ferme » en faveur du développement durable et écologique, ajoute-t-il.
Au niveau régional, M. Faid a indiqué que l’Algérie attache une grande importance aux défis auxquels sont confrontés les pays du continent africain et notamment ceux du Sahel.
Outre les opérations récurrentes, dans le cadre d’un geste de solidarité avec ces pays, l’Algérie œuvre à la promotion d’un certain nombre de projets régionaux intégrateurs à fort impact de développement (route transsaharienne, dorsale à fibre optique, gazoduc, raccordements routiers) . , etc.).
A cette occasion, il a exhorté son interlocuteur pour la Banque mondiale, comme les autres banques multilatérales de développement, à intensifier sa collaboration avec les pays du continent.
De son côté, M. Shah « a félicité l’Algérie pour sa vision, ses performances et sa réactivité qui lui ont permis de maintenir une trajectoire de croissance stable malgré les impacts générés par les multiples crises qu’elle a connues dans le monde, notamment avec l’émergence de la Pandémie de Covid-19 », selon la même source.
L’Algérie, qui pourrait, selon M. Shah, partager son « expérience réussie » en matière de gestion des crises, est « invitée à participer en tant que leader à la prochaine réunion du Caucus africain, pour autant que toutes les réformes entreprises s’alignent parfaitement avec les vision de la Banque mondiale.
Concernant la coopération, M. Shah a noté les besoins exprimés par le ministre des Finances pour une collaboration renforcée, notamment dans les domaines du partage des connaissances, du renforcement des capacités et du soutien technique.
« Ces échanges ouvrent la voie à des transferts de connaissances dans des domaines clés où la Banque mondiale dispose d’un avantage comparatif et d’une expertise avérée, renforçant ainsi les bases de la coopération entre les deux parties », souligne le communiqué.
Il convient de noter que le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale (BIRD, IDA et IFC), qui compte 25 membres, est l’organe directeur suprême de l’institution, chargé de prendre les décisions stratégiques et politiques.
Composé de représentants des pays membres, approuve les prêts, les politiques opérationnelles et les budgets. Son rôle est crucial dans la définition des orientations de la Banque mondiale en matière de développement économique et social dans le monde. Le poste d’administrateur de la circonscription à laquelle appartient l’Algérie est en alternance avec celui du Pakistan.
Lors de sa visite en Algérie, M. Shah rencontrera d’autres membres du gouvernement ainsi que des représentants des institutions nationales, selon le communiqué.