Des chercheurs et enseignants spécialisés en littérature et langue arabe ont exprimé, lundi à Batna, la nécessité d’accorder davantage d’importance à la littérature de la mémoire algérienne.
Les intervenants du colloque national de deux jours consacré à la « Littérature de la mémoire algérienne », organisé à l’auditorium de la Faculté de langue, littérature et arts arabes de l’Université de Batna-1, ont souligné que ce genre littéraire « a besoin de maîtres et de pionniers ». à mettre en valeur et leurs écrits à dépoussiérer et à réhabiliter », car ils font, selon eux, « partie intégrante de la mémoire collective de la société ».
L’importance de ce genre littéraire réside, selon les mêmes intervenants, dans le fait qu’il « synthétise des expériences vécues et des témoignages de différentes époques historiques », ce qui appelle une réflexion profonde autour de ce genre littéraire qui gagnerait à être étudié et analysé. .
Selon le responsable de la conférence, Dr Ouennassa Samadi, cette manifestation scientifique « présente la littérature algérienne de mémoire et le rôle de ce genre littéraire dans l’enregistrement et la documentation de l’histoire de l’Algérie et la présentation de ses pionniers les plus importants. « .
Selon elle, le colloque vise également à identifier les relations entre les mémoires et les autres genres littéraires, ainsi qu’à souligner l’importance des mémoires dans l’étude de la réalité algérienne à travers l’histoire.
Les participants à la rencontre, venus de plusieurs universités du pays, ont débattu, in situ et par vidéoconférence, de plusieurs axes, notamment « le problème du genre littéraire des mémoires », « la mémoire et l’oubli dans la littérature mémorielle », « le problème de la Révolution algérienne dans la littérature de la mémoire » et « l’écriture de la mémoire au sein de l’Organisation des oulémas musulmans algériens ».
Parmi les conférences données le premier jour de ce colloque figurent notamment « La littérature des mémoires francophones, l’exemple d’Assia Djebbar », du professeur Malika Noui, « Penser la résistance culturelle dans les mémoires d’Othman. Saadi », du Dr Achour Baroudi de l’Université 1 de Batna et « De l’histoire de la reconnaissance de soi aux mémoires littéraires : une lecture du roman « Je suis devenue toi » d’Ahlam Mosteghanemi », du Dr Louisa Djebablia de l’Université de Tébessa. .
La conférence a attiré, dès sa première journée, de nombreux étudiants, notamment des doctorants de l’Université de Batna et de certaines wilayes voisines.