La Wilaya de Djelfa, où le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, effectue dimanche une visite de travail et d’inspection, avance désormais à un rythme accéléré pour réaliser un décollage économique majeur par la mise en œuvre d’actions d’envergure. des projets stratégiques visant à promouvoir cette wilaya steppique.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, M. Brahim Merad, a annoncé en mai dernier que le président Tebboune avait décidé un programme de développement complémentaire pour cette wilaya à vocation essentiellement agro-pastorale.
Les projets ferroviaires visant à relier Djelfa aux différentes régions du pays sont le fer de lance de ce programme visant le développement global de la wilaya.
Selon le ministère des Transports, Djelfa, limitrophe de près de dix wilayes, dispose d’un réseau ferroviaire de 321 km, construit entièrement par les compétences nationales, dans le cadre d’une vision de développement durable, visant à être un élément clé dans la consécration du développement mondial. . dans les dimensions économiques et sociales.
Pour rappel, Djelfa a vu la construction de trois lignes ferroviaires, dont une qui la traverse pour relier les wilayas de Tissemsilt et de M’Sila. Longue de 290 km, cette ligne traverse quatre communes de Djelfa et compte trois gares, mises en service en décembre dernier.
A cela s’ajoutent la ligne ferroviaire Djelfa-Boughezoul (Médéa) qui traverse la wilaya sur une distance de 140 km et la desserte Djelfa-Laghouat, longue de 110 km. Deux projets pleinement réalisés en attente de mise en service effective, notamment suite à la construction d’une gare intermédiaire conforme aux normes mondiales en vigueur.
Ces infrastructures de base traduisent la volonté de l’État de renforcer le réseau ferroviaire dans plusieurs régions clés du pays dans le cadre d’une stratégie économique à long terme.
Sur un autre aspect, la wilaya a également bénéficié récemment de projets d’importance stratégique en termes de sécurité alimentaire, dont le plus important porte sur la construction de stockages de céréales d’une capacité de 1,4 million qx.
Selon le wali de Djelfa, Ammar Ali Bensaad, il s’agit de la création prévue de silos de stockage de céréales d’une capacité totale estimée à un million de quintaux, qui viendront s’ajouter à huit (8) entrepôts d’une capacité unitaire de 50.000 qx.
« Ces réalisations, visant à augmenter les capacités de stockage des céréales, s’inscrivent dans le cadre de la politique de l’Etat visant à garantir la sécurité alimentaire », a-t-il ajouté. Ces projets seront spécifiquement localisés à proximité du réseau routier national, notamment de la RN1 et des lignes ferroviaires.
Du côté de l’enseignement supérieur, l’Université « Ziane Achour » de Djelfa a enregistré un saut qualitatif en adaptant l’offre de formation aux besoins du marché du travail, en introduisant plusieurs spécialités pour la formation des ingénieurs d’État, ainsi que l’ouverture d’une annexe à la Faculté de Médecine au sein de l’Université d’Alger 1 et une spécialité en sciences vétérinaires d’une durée de six (6) ans, a indiqué le recteur de cette université, El Hadj Ailam.
Les nouvelles spécialisations d’État en ingénierie comprennent, entre autres, le génie électrique, le génie mécanique, le génie des procédés, les sciences agricoles et le génie civil.
Cette dynamique de développement inclut également le secteur local de la santé, renforcé par un projet fortement demandé par la population de Djelfa, à savoir un Centre Anti-Cancer (CAC). Un projet inscrit dans les engagements du président Tebboune, qui a ordonné, à plusieurs reprises, l’accélération de sa réalisation et son équipement complet.
Ce CAC, bâti sur une superficie de près de cinq (5) ha pour un budget de plus de 6,18 milliards DA, a une capacité d’accueil de 120 lits. Il dispose de trois accélérateurs destinés à traiter près de 150 patients atteints de différents types de cancer.