Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a déclaré jeudi depuis New York que les développements dangereux dans les territoires palestiniens occupés nécessitent une action collective impliquant tous les acteurs internationaux actifs et influents pour établir une paix juste et durable dans Moyen-orient. , s’appuyant sur des références à la légalité internationale, réitérant l’appel de l’Algérie à accorder à l’État frère de Palestine une adhésion à part entière à l’ONU.
Dans son discours devant la 10ème session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale de l’ONU, consacrée à la cause palestinienne, M. Attaf a exprimé les remerciements et la gratitude de la délégation algérienne pour la réponse favorable à la demande commune des deux groupes arabe et musulman, concernant l’organisation de cette session extraordinaire d’urgence, après « l’échec du Conseil de sécurité à s’élever au rang de garant de la Charte des Nations Unies et de gardien de la paix et de la sécurité internationales ».
M. Attaf a déploré l’échec du Conseil de sécurité à protéger le peuple palestinien, ajoutant que « nous nous tenons aujourd’hui devant cet auguste organe unificateur de l’ONU pour compenser l’échec du Conseil de sécurité à garantir la protection nécessaire au peuple palestinien et à mettre fin aux les malheurs successifs qui sont arrivés à la bande de Gaza éprouvée, endolorie et meurtrie », a-t-il déclaré.
« Une fois de plus, nous mettons l’Assemblée générale au défi, le Conseil de sécurité paralysé, de s’acquitter de ses responsabilités et obligations envers la cause palestinienne », et nous contrecarrons l’occupant sioniste pour « mettre fin à sa tyrannie ». et son oppression de personnes innocentes en Palestine, en particulier à Gaza », a insisté le ministre.
« Une fois de plus, nous comptons sur l’Assemblée générale pour rendre justice au peuple palestinien et défendre sa juste cause, mais aussi pour exiger le respect de la légitimité de ses aspirations à un État-nation souverain », a poursuivi M. Attaf ajoutant : « ce peuple qui a vu ses droits volés, mais pas la détermination de rester résistant… ce peuple dont les richesses ont été confisquées, mais qui a toujours su s’affirmer… ce peuple dont la volonté de faire taire les revendications, mais qui reste déterminé à défendre son projet national inaliénable.
Cette position « nous est désormais familière, car elle a déjà été reproduite des dizaines de fois au cours des sept dernières décennies, comme un cercle vicieux dont nous ne pouvons sortir, malgré ses incidences incessantes et ses effets néfastes », a déclaré M. Attaf. , mettant en garde contre la relation de cause à effet, dans le sens où « l’impunité dont jouit l’occupant sioniste donne lieu aux formes de crimes les plus hideuses ».
Il a rappelé, à ce propos, qu' »une génération entière de Palestiniens ne connaissait pas le sens du processus de paix (…), n’a vu aucune initiative de paix sérieuse pour relancer ce processus et n’a été témoin d’aucune action internationale ». pour remédier à sa situation ni à ses aspirations légitimes à retrouver sa liberté et à mettre fin à l’occupation de ses terres pour établir son État indépendant.
L’Algérie réitère son appel à l’adhésion de l’État de Palestine à l’ONU en tant que membre à part entière
Pour M. Attaf, « l’absence d’un règlement juste et définitif de la cause palestinienne met en danger le présent et l’avenir de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans cette zone géographique et dans l’ensemble de la région », précisant que « le peuple palestinien est exaspéré par la politique à géométrie variable, par une complaisance injustifiée et sans limites dont jouit grandement l’occupation et par l’inertie de la communauté internationale face à l’oppression, à l’injustice et à la tyrannie dont elle souffre.
« N’est-il pas temps de régler cette situation qui déshonore les valeurs et principes de nos organisations ? N’est-il pas temps de mettre fin à cette injustice historique envers un peuple qui a atteint les limites de sa patience face à un occupant barbare, tyrannique et sclérosé ? Nous ne devrions pas lancer une initiative internationale en faveur de la paix, une initiative qui raviverait une fois de plus la lueur d’espoir du peuple palestinien et garantirait pleinement son honnêteté, sa sincérité et son sérieux nationaux inaliénables et imprescriptibles. droits ? », a demandé le ministre.
Il a également souligné que faire face aux développements dangereux dans les territoires palestiniens occupés, avec tout ce que cela implique en termes d’action urgente pour mettre fin à l’agression sioniste barbare contre la bande de Gaza, vient en aide au peuple palestinien et lui garantit une protection internationale. « doit conduire à une action collective impliquant toutes les parties internationales influentes et actives pour construire une paix juste et viable au Moyen-Orient, fondée sur des résolutions de légalité internationale ».
« De son côté, l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’est toujours imposée comme la principale instance de défense des causes justes, à la tête de laquelle se trouve la cause palestinienne, est appelée, dans cette difficile épreuve, à réaffirmer sa vocation et la constance de sa marche sur cette bonne voie, mais aussi son engagement à préserver les fondements juridiques de la création d’un Etat palestinien indépendant et pleinement souverain », ajoute le ministre.
C’est pourquoi l’Algérie a réaffirmé, par la voix du ministre des Affaires étrangères, son appel à « accorder à l’État frère de Palestine, le statut de membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies, comme une mesure importante qui consacre le droit juridique et politique de cet état. pour jouir d’une place stable parmi les nations, pour faire entendre leur voix et défendre leurs priorités, mais aussi comme un pas décisif qui répond aux tentatives de déformer la nature de la cause palestinienne que nous voulons, en vain, étouffer
A la fin de son discours, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a souligné qu’un « objectif d’une telle importance stratégique nécessite l’utilisation de tous les moyens et opportunités autorisés par les cadres et règlements de l’Assemblée générale, ce qui permettrait ces derniers à jouer un rôle prédominant et décisif dans la réalisation de ce noble objectif et afin de cristalliser enfin les prémices et les piliers du projet national palestinien.