Les intervenants lors d’une table ronde dimanche à Ivry-sur-Seine, près de Paris, ont appelé la France à reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASAD) « comme une étape vers une solution pacifique » au conflit du Sahara occidental, a rapporté l’Agence France-Presse. rapporté.Presse SPS.
Les participants à ce débat intitulé : « Pourquoi il est urgent pour la France de reconnaître la RASD », organisé dans le cadre de la 93ème édition de la Fête de l’Humanité, ont abordé différents aspects du conflit du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975, selon SPS.
Et ils ont plaidé « en faveur d’une reconnaissance française de la RASD pour promouvoir la paix, la stabilité et les droits de l’homme dans la région », selon la même source.
Lors de ce débat, le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Ali Zerouali, a souligné que le conflit du Sahara occidental était « une question de décolonisation » et a insisté sur « l’importance de l’application de la résolution 1514 de l’ONU ».
Il a « rappelé le rôle historique de la France dans la région » et déclaré que « la reconnaissance de la RASD par le gouvernement français serait conforme au principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, principe fondamental du droit international ».
Et aussi de souligner que « cette reconnaissance favoriserait la paix et la stabilité dans la région ».
De son côté, la militante des droits humains Claude Mangin a consacré son intervention à la situation des droits humains dans les zones occupées du Sahara occidental. Elle a témoigné des obstacles rencontrés lors des tentatives pour rendre visite à son mari, Naama Asfari, détenu par les autorités d’occupation marocaines.
Pour ce militant, les zones occupées constituent une « prison à ciel ouvert ». Elle s’est en outre dite préoccupée par la protection insuffisante de la population civile sahraouie par la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
De son côté, le maire d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou, a partagé son expérience de maire de la ville et membre de la délégation élue qui a visité les camps de réfugiés sahraouis en février dernier. Il a souligné « l’importance du jumelage entre sa ville et la daira de Mijek » dans les territoires sahraouis libérés, tout en saluant « le courage et la dignité du peuple sahraoui ».
Par ailleurs, Sarah Misslin, responsable nationale des questions du Sahara occidental au PCF (Parti communiste français) et François Sautery, co-président du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), ont rappelé l’engagement du PCF et du MRAP en faveur du le peuple sahraoui, soulignant que cela fait partie intégrante de ses convictions et principes fondamentaux en faveur de la justice, de la liberté et du droit des peuples à l’autodétermination.
Cette table ronde, qui s’est déroulée en présence de personnalités et d’experts impliqués, a permis de mettre en lumière les « enjeux cruciaux » entourant la question du Sahara occidental, a-t-on souligné.